Programme 5 : Les fins, formes, histoires, théories

Le programme sur les fins continue aussi, avec un titre légèrement différent pour marquer la collaboration de plus en plus étroite avec les historiens et les historiens de l'art, d'analyser l'actuelle inquiétude de la fin pour en éclairer les formes et les alternatives par des études dans le temps long de l'histoire. Il s'agit toujours de réfléchir aux fins dans l'histoire, à partir de la triple acception, la fin comme représentation, la fin comme terme et la fin comme finalité. Du point de vue de la littérature, la question concerne le champ de l'histoire littéraire mais bien entendu aussi celui de la poétique comme, d'ailleurs, c'est aussi de plus en plus le cas en histoire. Les collaborations internationales que le programme a créées avec Montréal et Varsovie, commencées pour l'une en 2018 et pour l'autre en 2017, sont appelées à se poursuivre. S'agissant toujours d'analyser les formes contemporaines de la crise à la lumière d'une étude dans le temps long de l'histoire, selon la double démarche, disciplinaire et interdisciplinaire, propre au laboratoire, le programme aborde la question proprement littéraire des crises en littérature, celle, interdisciplinaire, du sens et de la finalité du passé (et donc de la (dé)moralisation de l'histoire par la littérature) et celle de la nature et du territoire qui se déploie à la fois dans Quid novi ? et dans l'axe 4 de CRISES, Natura.

Dans cette perspective,

1) Trois déclinaisons différentes de la fin sont étudiées dans trois journées d'études prévues entre 2021 et 2023 : l'une étudie le caractère apocalyptique des romans de fin du monde, XIXe-XXIe siècle (déjà engagé par Marie Blaise), la deuxième s'intéresse aux théories du catastrophisme depuis Cuvier (Suzanne Lafont). La troisième s'intéressa aux dystopies depuis l'Antiquité (Sylvie Triaire).

2) Le programme de recherche (accord-cadre avec échange de doctorants) sur la crise en littérature mené avec nos collègues de Varsovie, aborde des perspectives ouvertes lors de la première journée d'études en novembre 2018 : archéologie de la rupture en littérature (périodisations, constitutions des genres et des corpus, constitution de l'histoire littératire, partage des disciplines) ; poétiques de la crise ; mutations de l'autorité, à travers les journées d'étude suivantes (2019, 2020, 2021) :
Crise de la littérature et partage des disciplinaires (Varsovie)
Mutations, ruptures, évolutions formelles (Montpellier)
Crises de l'autorité (Varsovie)

3) Le programme de recherche initié avec les collègues du département de littérature française de l'Université de Montréal, sur le territoire-palimpseste, s'intéresse aux « pays perdus et aux terres promises ». Il donne lieu à manifestation à l'Université de Montréal en 2020. L'un des aspects de ce programme inclue la construction du Moyen Âge comme anachronisme nécessaire qui a déjà donné lieu (2017) à une publication dirigée par Francis Gingras (Université de Montréal) à laquelle a participé M. Blaise, invitée aussi en mars 2016 à donner une conférence plénière à l'université de Montréal sur ce sujet.

4) Enfin, interface entre le programme 2 : 'Histoires, mémoires contemporaines et écriture de l'histoire' et Quid novi ?  le séminaire intersites Montpellier, Perpignan, Toulouse (comité d'organisation : Fabienne Bercegol, Marie Blaise, Magali Charreire, Marine Le Bail, Nathalie Solomon, Sylvie Triaire) sur les « Portraits de l'histoire au XIXe siècle (littérature, historiographie, esthétique, politique) », laboratoires CRISES, PLH et CRESEM, s'est engagé, comme il a été dit plus haut, un nouveau cycle de deux ans (2020 : Du portrait en pied au portrait de groupe ; portraits croisés sur Jeanne d'Arc ; peser dans l'histoire : maigres et gros, portraits sociaux. 2021 : portraits religieux croisés ; l'exception et la monstruosité ; le familier) 2022 : autour des Anonymes. Il s'est clôturé par un colloque international au Musée Fabre en 2023.

Fruit d'une collaboration entre spécialistes du portrait (Fabienne Bercegol, Pierre Stepanoff) et chercheurs familiers de la question de l'écriture de l'histoire au XIXe siècle (Christian Amalvi, Marie Blaise, Sylvie Triaire...), le séminaire fait du portrait d'histoire, le lieu d'analyse du portrait de l'Histoire et des conflits entre éthique et fiction dans ce temps de bouleversements que fut le « siècle de l'histoire ». Ce séminaire fait l'objet d'un dépôt de demande de financement à la région Occitanie (avec le Musée Fabre, Toulouse Jean-Jaurès et l'Université de Perpignan). Deux  livres sont déjà prévus, dont le premier chez Garnier en 2022.

Dernière mise à jour : 23/04/2024