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VAN CAMP Bieke
Statut :DoctorantDoctorante contractuelle en histoire contemporaine
Thèse de doctorat : La Shoah comme expérience sociale et les déportés comme groupes sociaux. Approche socio-historique comparée des déportés italophones et néerlandophones (sous la direction du Pr. Frédéric Rousseau)
Les travaux d’histoire et de sciences sociales, se basant sur les témoignages des rescapés des camps concentrationnaires, sont très nombreux. Toutefois, ils illustrent essentiellement la barbarie nazie et ont tendance à assigner les déportés raciaux au statut de simple victime passive. Précisément, cette thèse propose de décentrer le regard généralement posé sur l’expérience concentrationnaire des Juifs européens, en se dégageant du point de vue des bourreaux, des nazis, voire des négationnistes. C’est donc une voie médiane que nous voulons explorer, en appliquant une approche socio-historique aux témoignages des acteurs-victimes. En effet, c’est une voie qui entend considérer la déportation comme un ensemble d’expériences sociales et la catégorie des « déportés » comme un groupe social à part entière avec ses capacités (relatives) d’adaptation. Au cœur du questionnement se trouve l’énigme de la survie : pourquoi certains et pas d’autres (sans exclure le facteur chance-malchance) ? Ainsi l’hypothèse centrale que nous formulons est d’étudier au-delà des aléas irréductibles qui surgissent dans de telles situations extrêmes, dans quelle mesure le milieu socio-culturel d’origine détermine les chances d’adaptation, voire de survie des déportés Juifs.
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La Shoah comme expérience sociale et les déportés comme groupes sociaux. Approche socio-historique comparée des déportés italophones et néerlandophones
, sous la direction de Frédéric ROUSSEAU