ZORN Jean-Francois

Portrait de zorn
Corps : 
PROFESSEUR DES UNIVERSITES EMERITE
Habilitation à diriger des recherches : 
Oui
Organisme d’affectation : 
Institut Protestant de Théologie (Montpellier)

 

Curriculum Vitae :

 

Né le 11 mars 1946 à Lausanne (Suisse). Binational (français–suisse). Marié, trois enfants.

– 1971 : Licence en théologie de la Faculté libre de théologie protestante de Montpellier (équivalent actuel de la maîtrise).

– 1971 : Maîtrise en sociologie à quatre certificats de l’Université Paul Valéry de Montpellier.

– 1970-1973 : Professeur de philosophie au Collège protestant de Lomé (Togo), dans le cadre du Service national en coopération.

– 1973-1979 : Pasteur, directeur du Centre rencontre et recherche de l’Église réformée de France à Pau.

– 1979-1989 : Secrétaire exécutif puis général au Service protestant de mission (DEFAP).

– 1988-1994 : Chargé de cours de missiologie à l’Institut protestant de théologie, Faculté de Paris, à l’Institut catholique de Paris, à la Faculté de théologie catholique de Lyon.

– 1989-1994 : Coordonnateur des stages de formation permanente des pasteurs au titre du Conseil permanent luthéro–réformé (CPLR) et secrétaire de la coordination nationale Edifier-Former de l’Église réformée de France.

– 1986 : D.E.A. d’histoire et d’anthropologie religieuse de l’Université de Paris IV (Sorbonne).

– 1992 : Doctorat ès lettres (histoire religieuse) de l’Université de Paris IV (Sorbonne).

– 1994-2003 : Maître de conférences en théologie pratique à l’Institut protestant de Théologie, Faculté de Montpellier.

– 2003 : Habilitation à la Direction de Recherche en théologie à l’Université Marc Bloch de Strasbourg.

– 2004 – … : Professeur d’histoire du christianisme à l’époque contemporaine à l’Institut protestant de Théologie, Faculté de Montpellier.

– 2004 : Diplôme d’habilitation à la direction de recherche (HDR) en théologie protestante de l’Université Marc-Bloch de Strasbourg.

- 2011 : Cessation d'activité, décernement de l'éméritat

 

Principales activités scientifiques :

 

– Membre du Centre Interdisciplinaire d’Etude du Religieux (CIER), Axe 1 « Cultures, identités, transferts culturels »

– Co-fondateur du Centre Maurice-Leenhardt de recherche en missiologie (Institut Protestant de Théologie-Montpellier)

– Président de la Revue Perspectives Missionnaires (semestrielle-Paris)

– Vice-Président du Centre de Recherche et d'Echange sur la Diffusion et l’Inculturation du Christianisme (CREDIC-Lyon).

– Membre associé de la Société de l’Histoire du Protestantisme Français (SHPF-Paris)

– Membre de la société d’Histoire du Protestantisme de Montpellier.

– Membre de la Société Internationale d’Etudes des Littératures Coloniales (SIELEC-Montpellier)

- Vice-Président de la Société d'Etude du Méthodisme Françasi (SEMF-Montpellier)

- Secrétaire perpétuel de l'Académie des hauts cantons (Le Vigan)

 

Ouvrages (auteur/co-direction) :

L’autonomie et l’autochtonie des Églises nées de la mission XIXe-XXIe siècles, de Salvador EYEZO’O et Jean-François ZORN, Paris, Karthala, 2015, 408 p.

Présentation de l’éditeur :
Cet ouvrage a été élaboré à partir des communications du 34e colloque du Centre de Recherches et d’Échanges sur la Diffusion et l’Inculturation du Christianisme (CRÉDIC) en collaboration avec l’École Normale Supérieure de Yaoundé (Cameroun) où il s’est tenu en 2013. Il traite des conséquences de la grande mutation de l’autonomie et de l’autochtonie qu’ont connue les Églises catholiques et protestantes dans le monde à l’heure des indépendances politiques, spécialement en Afrique subsaharienne et dans le Pacifique. La période couverte, XIXe-XXIe siècles, inclut l’actualité des Églises dont certaines sont nées pendant la période postcoloniale.
Après un point des conceptions officielles de l’autonomie et de l’autochtonie, mais également sur leurs quêtes, illusions et réalisations, présentées en première partie de l’ouvrage, la deuxième partie propose une série d’études de cas choisis dans plusieurs continents: Asie, Afrique, Caraïbes, Pacifique, avec un accent mis sur la nébuleuse pentecôtiste.
La partie suivante s’intéresse à quelques domaines d’expression concrète de l’autonomie-autochtonie: formation des femmes, pastorale de la santé, édition et art comme expressions de la pensée et de la foi. La dernière partie plonge le phénomène d’autonomie-autochtonie dans divers réseaux internationaux et œcuméniques, car la coopération et le partenariat ont permis aux Églises nées de la Mission de ne pas se replier sur elles-mêmes et d’assurer leur visibilité mondiale.
Riche de vingt-deux communications (dont quatorze données par des chercheurs africains), cet ouvrage traite le sujet dans plusieurs directions croisées: anthropologiques, artistiques, économiques, historiques, institutionnelles. Il rend compte de l’une des plus importantes mutations vécues par le christianisme du Sud de la planète au cours de la période contemporaine.

Une école qui fait date. L’école préparatoire de théologie protestante. Préface de François Boulet. Lyon, Éditions Olivétan, 2013, 300 p.

Présentation de l’éditeur :
L’École préparatoire de théologie protestante a, pendant un siècle et demi (1846-1990), accueilli des jeunes gens de diverses nationalités, adolescents puis adultes, souhaitant accomplir des études de théologie en vue d’un ministère pastoral. N’ayant pas le niveau du baccalauréat, requis pour entrer dans une faculté de théologie, ils ont été préparés par l’École à atteindre ce niveau. Parmi les mille cinq-cents élèves, tous n’ont cependant pas fait de théologie et tous ne sont pas devenus pasteurs.
École des vocations, puis des vocations tardives, pépinière d’une vie communautaire intense, cet établissement fut pour beaucoup de ses élèves une préparation à la vie professionnelle : ministère pastoral pour la majorité d’entre eux, engagements laïques pour d’autres, horizons professionnels et parcours personnels différents pour certains, sans négliger les départs volontaires ou forcés de ceux auxquels l’École n’a pas convenu.
Ce livre retrace l’histoire de l’École préparatoire de théologie protestante par périodes liées à ses différents lieux d’implantation. Institution, tout à la fois protestante, pédagogique et sociale, cette École a traversé les événements majeurs des deux derniers siècles – guerres, crises, modes de pensée – qui ont façonné son identité. Par les continuités et les ruptures qui l’ont marquée, elle est une fenêtre ouverte sur notre histoire contemporaine.

– Émilie GANGNAT, Annie LENOBLE-BART et Jean-François ZORN (dir.), Mission et cinéma Films missionnaires et Missionnaires au cinéma. Paris, Karthala, Collection Mémoire d’Églises dirigée par Paul Coulon, 2013, 324 p.

Présentation de l’éditeur :
Dans cet ouvrage, le Centre de Recherches et d’Échanges sur la Diffusion et l’Inculturation du Christianisme (Credic) s’est interrogé sur l’image animée, ses usages en contexte missionnaire et sur la représentation des missions au sein du cinéma profane. Des chercheurs de disciplines variées (anthropologie, histoire de l’art, histoire des missions et du cinéma) et des acteurs de terrain (missionnaires, réalisateurs) couvrent ici le xxe siècle et le début du xxie, depuis les films 16mm des années 1920 aux vidéos d’organisations missionnaires pour la télévision ou en ligne, en passant par des films «grand public».
Après un panorama replaçant la question des rapports entre cinéma et mission, l’ouvrage débute par une partie qui, dans une approche historique, propose des études de films mêlant observations anthropologiques et discours destinés à servir la propagande missionnaire. Tournées avant la seconde guerre mondiale, ces productions témoignent des mentalités de l’époque et des améliorations techniques. La deuxième partie aborde la question de la réception. Selon les destinataires (public occidental ou populations à évangéliser) et selon les époques, les usages et les lectures des images diffèrent. La troisième est consacrée à des films grand public, qui croisent la question missionnaire à travers une figure particulière ou un milieu donné. La dernière partie aborde des images plus contemporaines témoignant de l’évolution des supports et des changements ayant affecté le monde missionnaire.
Qu’elles se rapportent au documentaire ou à la fiction, les images ont façonné les représentations missionnaires à travers le monde. Utilisées à des fins de propagande, d’histoire ou de culture, elles permettent de mieux appréhender l’évolution des missions et des mentalités.

Les Bassoutos, ou vingt-trois années d’études et d’observations au sud de l’Afrique  par Eugène Casalis ; présentation et annotation par Jean-François ZORN avec la collaboration de Philippe CHAREYRE. Pau, Centre d’Étude du Protestantisme béarnais (CEPB), 2012, 435 p.

Présentation de l’éditeur :
Arrivé en Afrique australe début 1833 avec deux compagnons, le missionnaire protestant français Eugène Casalis peut être considéré comme l’un des fondateurs du Lesotho contemporain. Établi auprès du chef Moshesh, dont il sera pendant un quart de siècle le conseiller spirituel et politique, il œuvre pour la transcription de la langue, la sauvegarde de la culture et des institutions d’un peuple dont il découvre l’étonnante connivence avec le monde biblique. Proposé aux « amis des missions » en 1859, Les Bassoutos est une œuvre pionnière. La première partie, révèle un homme subjugué par les habitants, les paysages et la faune d’un pays qui, malgré toutes les difficultés rencontrées, semble l’attendre. La deuxième partie fait entrer le lecteur dans l’intimité, la vérité, la fierté d’un peuple qu’il aime déjà. Victime du « préjugé de la couleur », les Bassoutos survivront grâce à l’intervention de ce romantique évangélique épris d’universel. Casalis quitte définitivement le Lesotho en 1856, appelé à prendre la direction de la Mission de Paris qui l’avait envoyé. Jusqu’à sa mort, tant auprès des protestants d’Europe que des autorités coloniales britanniques et françaises, il défendra la cause du peuple auquel il a communiqué l’Évangile et dont il a accueilli la vitalité.

Le grand siècle d’une mission protestante. La Mission de Paris de 1822 à 1914, Paris, Karthala, collection Mémoire d’Église, 2012, 800 p. (nouvelle édition revue et augmentée).

Présentation de l’éditeur :
Fondée en 1822, dans le cadre du mouvement de réveil religieux qui traverse l’Europe, la Mission de Paris est la principale société missionnaire du protestantisme de langue française. Son premier champ de travail au Lesotho en 1833, situé hors de la zone d’influence française, lui permet de tenir des positions internationalistes originales.
Obligée, du fait des bouleversements politiques mondiaux et de l’appel des sociétés de mission sœurs britanniques et américaines d’entrer en action en Polynésie, en Mélanésie, au Gabon et à Madagascar, la Mission de Paris assume ces nouveaux devoirs sans renoncer au Sénégal et au Zambèze, pays dans lesquels, d’elle-même, elle s’était engagée. Son expérience en Algérie, de courte durée, obéit à la fois aux injonctions des groupes de pression colonialistes protestants et au désir d’être présente en terre d’islam.
En France, en Suisse et dans le Piémont vaudois où se trouvent ses principaux soutiens, la Mission de Paris parvient à mobiliser une opinion protestante, pas toujours convaincue du caractère fondamental de la mission pour la vie de l’Église. Cette mobilisation permet néanmoins de susciter des vocations de missionnaires; avec l’aide des pasteurs autochtones et dans des conditions souvent difficiles, ceux-ci se consacrent à l’évangélisation des populations, à leur enseignement et à leur promotion sous diverses formes (artisanat, agriculture, santé).
À la veille de la Première Guerre mondiale, le mouvement missionnaire anglican et protestant semble à son apogée comme en témoigne l’éclat de la conférence mondiale d’Édimbourg de 1910 à laquelle la Mission de Paris participe et dont elle tire de nouvelles forces avant que le drame de 1914 ne commence à mettre en difficulté l’idéal civilisationnel et évangélisateur venu du monde occidental.

Jean-François ZORN est professeur émérite d’histoire du christianisme à l’époque contemporaine de l’Institut Protestant de Théologie – Faculté de Montpellier (France). Il est engagé dans plusieurs associations, le Centre de Recherche et d’Échanges sur la Diffusion et l’Inculturation du Christianisme (CREDIC), l’Association Francophone Œcuménique de Missiologie (AFOM), la revue Perspectives Missionnaires (PM); il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages sur la mission protestante de langue française dont il est l’un des principaux spécialistes.

La missiologie. Émergence d’une discipline théologique, Genève, Labor et Fides, 2004, 126 p.

Présentation de l’éditeur :
La missiologie est la discipline relative à la mission chrétienne. Alors qu’au XIXe siècle, cette dernière connaissait un développement formidable dans le monde, aucune discipline réflexive ne lui permit de trouver une assise doctrinale dans les branches de la théologie francophone. Alors que le terme même de mission est aujourd’hui souvent connoté négativement, ce livre propose de réfléchir à l’intégration de la missiologie comme branche d’étude de la dynamique de l’Évangile. Où? De quelle manière et sur la base de quels présupposés? Cet ouvrage propose des pistes de réflexions qui mettent en évidence les grandes orientations d’une réflexion théologique contemporaine.

– L’altérité religieuse Un défi pour la mission chrétienne, Actes du colloque de l’Association francophone œcuménique de missiologie et du Centre de recherches et d’échanges sur la diffusion et l’inculturation du christianisme, tenu à Torre Pellice (Italie) du 29 août au 2 septembre 1999 (réunis par Françoise Jacquin et Jean-François Zorn), Paris, Karthala, 2001, 397 p.

Présentation de l’éditeur :
Comment l’offre chrétienne s’établit-elle, perdure-t-elle et chancelle face à « l’autre » qu’elle veut rencontrer et amener à elle ? Comment l’annonce chrétienne est-elle, elle-même, influencée par cette altérité, au risque de s’atténuer en se diluant dans un univers religieux plus fort et mieux enraciné ? Quelles sont les conditions d’une pérennisation de la mission chrétienne implantée dans un terroir qui ne lui est pas originaire ? Historiens, anthropologues, théologiens, missiologues et missionnaires s’efforcent, selon leur spécialité et leur expérience, de réponde à ces questions.

Appel à témoins. Mutations sociales et avenir de la mission (en co-direction avec Geneviève Comeau), Paris, Cerf, 2004, 214 p.

Présentation de l’éditeur :
Le christianisme est aujourd’hui en passe de devenir minoritaire dans la société occidentale, particulièrement en France. Du moins n’occupe-t-il plus la place prédominante qui était la sienne dans la culture et les modes de vie jusque dans les années 1960. Est-il pour autant destiné à devenir insignifiant? Nous ne le pensons pas! Pour relever le défi, l’Association francophone oecuménique de missiologie (AFOM) a travaillé avec une équipe interdisciplinaire de dix chercheurs appartenant à différentes Églises chrétiennes. Leur désir, motivé par leur foi chrétienne, est d’être des témoins présents aux diverses questions de société d’aujourd’hui: le processus d’individualisation des personnes, les modes d’appartenance ecclésiale, les questions bioéthiques que posent la naissance et la mort, les liens entre santé et salut, le rôle des communautés dans l’économie et les médias, l’importance du dialogue interreligieux dans le témoignage chrétien. En écho à ces contributions, huit acteurs de terrain proposent un contrepoint. Plusieurs pistes proposées dans ce livre font appel à l’audace et à la créativité, pour annoncer la Bonne Nouvelle de façon neuve. Ce ne sont pas des recettes, mais des ouvertures sur des façons possibles d’habiter le monde. Un livre stimulant pour penser et vivre la mission aujourd’hui, indispensable pour tout chrétien désireux de témoigner de sa foi dans un monde complexe.

Convertir/Se convertir. Regards croisés sur l’histoire des missions chrétiennes (en co-direction avec Jan Borm et Bernard Cottret), Paris, Nolin, 2006, 202 p.

Présentation de l’éditeur :
L’histoire des missions extérieures, encore florissante dans les années 1950, a évidemment subi le contrecoup, en tous points salutaire, de la décolonisation. On ne peut plus parler de l’Afrique, de l’Amérique ou de l’Asie comme au temps de Tintin au Congo, pace Hergé. Tintonologues ou Tintinophiles se souviendront du reste de la présence des pères blancs dans l’album d’Hergé.
Cette histoire des missions extérieures mérite d’être reprise aujourd’hui, avec tout l’apport critique de ces cinquante dernières années. On pense en particulier aux travaux des anthropologues et des géographes, mais il convient aussi de voir le parti que l’analyse littéraire, et plus spécifiquement l’étude des récits de voyage, peuvent tirer de ces documents, incluant aussi bien les comptes-rendus des jésuites que les explorations des protestants. Pour ne rien dire, toujours dans le monde catholique, des récollets et de la vaste mouvance franciscaine. D’autres interrogations portent sur l’activité missionnaire elle-même : s’agit-il de « croire et faire croire », ou de « se convertir et convertir » ? Quelle place occupe le témoignage personnel, l’expérience intime, dans le mouvement vers l’Autre qui fonde le partage de vérités a priori universelles ?

Roland de Pury (1907-1979). Un théologien protestant non-conformiste en son siècle (en co-direction avec Paul Loupiac, Martin Rott, Pierre-Yves Kirschleger), Lyon, Olivétan, 2008, 139 p.

Présentation de l’éditeur :
« Ecrit à la suite d’une journée d’étude organisée à l’occasion du centenaire de la naissance du pasteur Roland de Pury (1907 – 1979), cet ouvrage propose de revisiter les étapes significatives d’une figure marquante du protestantisme réformé de langue française du XXème siècle. Passée une éphémère ambition littéraire de jeunesse en Suisse, Pury voit se confirmer sa vocation théologique d’âge adulte dans l’Allemagne des débuts du nazisme face à laquelle se dresse la théologie dialectique dont il devient un interprète. Nommé pasteur en France, son combat théologique par la parole prêchée et publiée s’articule avec une action de résistance à la collaboration de l’Etat français. Missionnaire au Cameroun puis à Madagascar, Pury s’engage dans le combat contre la colonisation qu’il débusque autant dans la politique que dans la culture. « Quarante-cinq ans d’action et d’existence théologiques », traversés de joies et d’épreuves, constituent le témoignage d’une oeuvre multiforme mais non conformiste – littéraire, pastorale, apostolique, politique – dont les soutiens et les hostilités qu’elle suscite attestent sa pertinence historique et son intérêt toujours actuel. »

– Jean Calvin. Les multiples visages d’une réforme et de sa réception, (en co-direction avec Daniel Bolliger, Marc Boss et Mireille Hébert), Lyon, Olivétan, 2009, 315 p.

Présentation de l’éditeur :
De son vivant, Calvin était un homme de Dieu pour ses partisans, un hérétique pour ses adversaires. Dans les siècles qui suivirent, il devint un héros pour les réformés classiques, un tyran pour les protestants libéraux. Qu’en est-il aujourd’hui, cinq cents ans après sa naissance ? Par-delà des stéréotypes aussi contrastés que tenaces, comment faire droit aux multiples facettes de sa personnalité complexe ? Pour répondre à ces questions, des spécialistes s’intéresseront à Calvin à travers ses œuvres et l’histoire de leur réception dans des contextes variés. Une première série de communications examinera la production théologique de Calvin sous l’angle des différents publics visés. Une deuxième série examinera sa réception spécifique dans le Sud de la France et ses implications, provisoires ou durables, sur la vie politique et sociale de cette région. Une troisième série portera sur sa réception plus générale dans le calvinisme mondial et dans la société sécularisée. Sans prétendre à l’exhaustivité, ce livre vise à faire apparaître un éventail représentatif des multiples figures de la réception de Calvin dans l’histoire et de leurs répercussions à long terme. Table des matières Ouverture • Introduction : la variété des réceptions de Calvin • Le jeune Calvin avant Genève Daniel Bolliger (IPT – Montpelier) Calvin l’humaniste théologien Calvin rhétoricien de la parole de Dieu Olivier Millet (Université Paris – XII) Calvin commentateur du Nouveau Testament : réflexions d’un exégète Elian Cuvillier (IPT – Montpellier) Calvin mystique ? Nicolas Cochand (IPT – Montpellier) Calvin constructeur d’Église Marianne Carbonnier-Burkard (IPT – Paris) Le calvinisme émergeant du sud de la France Eglise : L’introduction de la discipline calviniste à Nîmes d’après le premier registre du consistoire Philippe Chareyre (Université de Pau et des Pays de l’Adour) Politique : les  » Provinces de l’Union « , un État dans l’État ? Arlette Jouanna (Université Montpellier III) Société : L’iconoclasme dans le Midi de la France et l’ancrage du calvinisme. Etat de la question Serge Brunet (Université Montpellier III) Calvinisme mondial et modernité La réception de Calvin en Nouvelle-Angleterre Marc Boss (IPT – Montpellier) Calvin, début ou obstacle de la mission ? Jean-François Zorn (IPT – Montpellier) Calvin, père du capitalisme ? François Dermange (Université de Genève) Conclusion La pensée de Calvin peut-elle encore avoir une actualité ? Jean-Daniel Causse (Université Montpellier III – IPT Montpellier) Michel Bertrand (IPT – Montpellier).

Concurrences en mission. Propagandes, conflits, coexistences (XVIe-XXIe siècle), (en co-direction avec Salvador EYEZO’O), Paris, Karthala, 2012, 396 p.

Présentation de l’éditeur :
Conçu à partir de certaines communications du 31e colloque du Centre de Recherches et d’Échanges sur la Diffusion et l’Inculturation du Christianisme (crédic) de 2010, cet ouvrage traite de questions peu abordées : les concurrences en mission, les propagandes qui les portent, les conflits qu’elles engendrent, les coexistences qui permettent de les surmonter. La période couverte est longue, xvie-xxie siècle, et la variété des approches est grande puisque vingt-cinq chercheurs d’horizons disciplinaires divers, historiens, missiologues, anthropologues, théologiens et des praticiens de terrain, se sont intéressés à l’Afrique et à Madagascar, à l’Asie, aux îles (Réunion, Haïti, Antilles), à l’Amérique latine et à l’Europe.
Ouvert par une mise en perspectives historique et communicationnelle de la thématique, l’ouvrage se présente en trois parties : la première, du xvie siècle au début du xixe, apparaît essentiellement comme une période de concurrence conflictuelle, porteuse de refus, voire de « mort » de l’Autre quel qu’il soit. La deuxième couvre la seconde moitié du xixe siècle et le début du xxe. Du fait de la multiplicité des acteurs missionnaires et des lieux, de la complexité des situations, les concurrences prennent l’allure « d’une course poursuite à géométrie variable » soutenue par des discours de combat et la mise en œuvre des stratégies concurrentielles de conquête de l’espace. La troisième partie traite des « concurrences aménagées ». Elle couvre tout le xxe siècle et déborde sur le présent siècle. Une perspective dialogique nouvelle s’ouvre. Elle vise à surmonter l’aspect polémique des concurrences jugées compromettantes pour la crédibilité du christianisme dans son ensemble vis-à-vis d’un monde à évangéliser. En fin de compte, on s’aperçoit qu’en contexte missionnaire et même postmissionnaire, la concurrence est omniprésente et ambivalente. Les premiers acteurs de l’œcuménisme en mission, comme leurs héritiers, estiment que la question de l’unité demeure un objectif à réaliser. Il y a dans cet objectif, une part de rêve d’un monde religieux sans rivalités qui procède d’une lecture du dépassement des concurrences invisibles que l’historien ne saurait ni décrypter, ni démêler.

Salvador Eyezo’o est docteur d’État en histoire des civilisations et des religions, professeur d’histoire à l’École Normale Supérieure de l’Université Yaoundé I (Cameroun).
Jean-François Zorn est professeur émérite d’histoire du christianisme à l’époque contemporaine de l’Institut Protestant de Théologie – Faculté de Montpellier (France)


Articles dans des ouvrages collectifs :

– « Histoire des missions chrétiennes en Afrique, Asie, Océanie », in J.-M. Mayeur, Ch. et L. Pietri, A. Vauchez, M. Venard, Histoire du Christianisme (vol. 11), Paris, Desclée, 1995, p. 137-168, 427-440 et 999-1111.

– « Abolition de l’esclavage et colonisation », in I. Poutrin (ed.), Le XIXe siècle, Science, politique et tradition, Paris, Berger-Levrault, 1995, p.421-437.

– « Mission et évangélisation », in B. Kaempf (éd.), Introduction à la théologie pratique, Strasbourg, PUS, 1997, p. 315-338.

– « Chemins de la mondialisation du protestantisme », in J. Pirotte et E. Louchez (éd.), Deux mille ans d’histoire de l’Eglise. Bilan et perspectives historiographiques, Revue d’Histoire Ecclésiastique, 95/3, 2000, p. 468-488.

– « Colonisation et décolonisation », « Contextualisation », « Développement », « Etranger (L’) », « Humanitaire (L’) », « Laïc, laicat », « Mission (Missio Dei) », « Réveils missionnaires », in Ion Bria et Alii, Dictionnaire œcuménique de missiologie. Cent mots pour la mission, Paris/Genève/Yaoundé, Cerf/Labor et Fides/Clé, 2001, p. 53-55, 67-69, 78-81, 119-121, 151-154, 181-184, 216-218, 302-305.

– « Albert Schweitzer était-il missionnaire ? », in Marc Boss et Raphaël Picon (dir.), Penser le Dieu vivant. Mélanges offerts à André Gounelle, Paris : Van Dieren, 2003, p.137-153.

– « La séparation des Église et de l’État à Madagascar », in Jean-Pierre Chantin et Daniel Moulinet (dir), La séparation de 1905. Les hommes et les lieux, Paris, Les Éditions de l’Atelier, 2005, p. 201-217.

– « Une littérature antiesclavagiste d’investigation : Benjamin-Sigismond Frossard et Guillaume de Félice », in Jean-François Durand et Jean Sévry (dir), Faits religieux et résistances culturelles dans les littératures de l’ère coloniale, Paris/Pondicherry, Kialash Éditions, 2005, p. 392-408.

– Notices in Pierre Gisel (dir), Encyclopédie du protestantisme, Paris/Genève, PUF/Labor et Fides, 2006, Carey W. (p.202) ; Casalis E. (p.203-204) ; Coillard F. (p.237) ; colonisation (p.238-239) ; Communauté évangélique d’action apostolique (p.240) ; Conseil œcuménique des Eglises (Assemblées du) (p.262-264) ; école du dimanche (p.385-386) ; esclavage (p.448-449); Foi et Constitution (p.522-523) ; inculturation (p.626-628) ; Kotto J. (p.731) ; Livingstone D. (p.829) ; missionnaires (conférences) (p.920-921) ; missionnaires (sociétés) (p.921) ; Nomenyo A. (p.998) ; Siegfried A. (p.1339) ; théologies de la libération (p.1427-1428) ; Vaucher E. (p.1474) ; Vie et Action (p.1478-1479) ; Westphal A. (p.1537) ; Wilberforce W. (p.1539); Wrede M. (p.1544).

– « Entreprendre la mission et l’évangélisation », in Gilles Routhier et Marcel Viau (dir.), Précis de théologie pratique, Montréal/Bruxelles/Paris, Novalis/Lumen Vitae/L’Atelier, 2007, p. 253-272.

– « La mission entre vie et mort des cultures » in Luc Courtois et Alii (dir), Images et paysages mentaux des 19e et 20e siècles de la Wallonie à l’Outre-mer Hommage au professeur Jean Pirotte à l’occasion de son éméritat, Coll. Temps & Espaces n°8, Louvain-La-Neuve, Presses Universitaires, 2007.

– « Histoire de la spiritualité missionnaire anglicane et protestante du Réveil à nos jours à travers quelques-uns de ses inspirateurs », in Marc Spindler et Annie Lenoble-Bart (dir), Spiritualités missionnaires contemporaines. Entre charismes et institutions, Paris, Karthala, 2007, p. 31-45.

– « Le Petit Messager des Missions Evangéliques. Une presse enfantine à l’époque de Tintin au Congo », dans Thierry Crépin et Françoise Hache-Bissette (dir), Les presses enfantines chrétiennes au XXe siècle, Arras, Artois Presses Université, 2008, p. 141-151.

– « Il critianesimo e l’emancipazione dei popoli extraeuropei », dans Daniele Menozzi, Le religioni e il mondo moderno, Torino, Einaudi, 2008, p. 491-514.

– « La missiologie entre crise de l’idée de missions et nouveaux référents théologiques », avec Claude Prudhomme, dans Dominique Avon et Michel Fourcade (dir.), Un nouvel âge de la théologie 1965-1980, Colloque de Montpellier, juin 2007, Paris, Karthala, coll. Signes des Temps, 2009, p. 273-284.

– « L’appel du Macédonien (Ac 16,9-10). Un récit biblique fondateur de la mission ?», dans Marie-Hélène Robert, Jacques Matthey, Catherine Vialle (s. dir), Figures bibliques de la mission (préface de Philippe Abadie), Paris, Cerf, 2010, p. 135-160.

 

Articles dans des revues scientifiques :

– « Un mouvement catéchétique contemporain : la Société des Ecoles du dimanche », in Etudes Théologiques et Religieuses, 1996/3, p. 379-400.

– « La contextualisation un concept théologique », in Revue d’Histoire et de Philosophie Religieuses, 1997/2, p.171-189.

– « L’évolution de la pensée missionnaire protestante des années 1970 aux années 1990 », in Théophilyon, 1998 III/1, p. 137-157.

– « Perspectives diaconales du culte dans une Eglise de la Réforme », in Etudes Théologiques et Religieuses, 1998/2, p.189-202.

– « Evangéliser et guérir, positions protestantes aux XIXe et XXe siècles », in Perspectives Missionnaires, 1999, n°38, p. 25-47.

– « Exégèse, herméneutique et actualisation : trois étapes successives ou interaction dynamique ? L’exégèse homilétique », in Etudes Théologiques et Religieuses, 2000/4, p. 549-563.

– « The Form of the Church in the Modern Culture », in C. Lienemeann-Perrin et al. (éd.), On being reformed Christians, Amsterdam/Atlanta, Rodopi, 2000, p.122-152.

– « La théologie pratique, de la maison de ses pères à aujourd’hui », in Hokhma, 2001, n° 77, p.75-93.

– « Laïcisation et Séparation des Églises et de l’État dans la “plus grande France” coloniale », in Bulletin de la Société de l’Histoire du Protestantisme Français, T. 151, 2005, p.752-784.

– « Entre mémoire et histoire : l’historiographie missionnaire protestante francophone relue d’un point de vue géographique », in Histoire & Missions chrétiennes, mars 2007, n°1, p.31-50.

– « La mission sous presse : journaux et revues de missions protestantes francophones », in Histoire & Missions chrétiennes, septembre 2007, n°3, p.163-171.

– « Une mémoire d’avenir. Parcours dans les archives missionnaires et la recherche protestante francophone », in Histoire & Missions chrétiennes, décembre 2007, n°4, p.155-169.

– « De la mission conquête à la mission requête », in Lumière et Vie, Octobre-décembre 2007, n°276, p.77-85.

– « La mission protestante dans le Pacifique : perte et recomposition des identités socio-politiques, culturelles et religieuses », dans Autrement, avril 2008, n°139, p. 65-86.

– « L’appel du Macédonien. Un mythe biblique fondateur de la mission ? », dans Etudes théologiques et religieuses, 83, 2008/2, p. 249-269.

– « Calvin, début ou obstacle de la mission ? », en dialogue avec Eric Manhaeghe, dans Spiritus, décembre 2009, n°197, p. 468-478.

 

Jurys de thèses au titre d’expert-rapporteur de 2005 à 2009 :

– Thèse de doctorat de Gwendoline Malogne-Fer, « Quand les femmes prennent la parole : démocratisation institutionnelle et professionalisation des ministères au sein de l’Église évangélique en Polynésie française », Paris EHESS, 29 juin 2005.

– Thèse de doctorat d’Adrienne Rodolphe Robivelo, « Le christianisme et l’usage des plantes médicinales à Madagascar. Relecture, réconciliation, réhabilitation », Strasbourg, Université Marc Bloch — Faculté de théologie protestante, 24 octobre 2005.

– Thèse de doctorat de Nzita-Lelo Ngoma, « Etude comparée du changement de cœur dans la religion traditionnelle kongo et dans la bible », Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine, 6 décembre 2006.

– Thèse de doctorat de Jonathan Codjie : « Christianisme et religion des ancêtres. Dialogue par la foi et la vie à l’ère de la nouvelle évangélisation en contexte culturel africain », Centres Sèvre – Paris, 10 janvier 2008.

– Thèse de doctorat de Ackah David Kouadio : « Echec scolaire et accompagnement pastoral des élèves du Cours secondaire méthodiste d’Abidjan Cocody », Université Marc Bloch – Strasbourg, 24 avril 2008.

– Thèse de Syvie Cuisin Boujac, « Nietzsche et l’écriture de l’éternel retour. Une analyse à l’articulation de la philosophie et de la psychanalyse », Université de Montpellier III, 19 décembre 2008.

– Mémoire d’Habilitation à la Direction de Recherche, Spécialité : psychanalyse de Bernard Guiter, « Le malaise dans la civilisation et son sédatif religieux », Université de Montpelier III, 16 janvier 2009.

– Thèse de doctorat de David Eugène Bjork, « Le choc des univers. Une analyse comparée des modes d’évangélisation de l’Eglise catholique et des protestants évangéliques en France comme révélateurs de leur compréhension du monde », Université de Strasbourg, Faculté de théologie protestante, 26 mars 2009.

– Thèse de doctorat de Madeleine Bertrand-Souche, « Le drapeau de l’Evangile : L’évangélisation protestante dans le Midi de la France. Evangélisation et Réveil (1870-1914 », Université de Toulouse II, Le Mirail, 30 mars 2009.

– Thèse de doctorat de Seydou Nourou Sall, « Religions et presse au Sénégal. Débat sur la laïcité », Université de Bordeaux, 28 mai 2009.

– Thèse de doctorat de Christelle Ortolland, « Les chrétiens français et l’Apartheid en Afrique du Sud (1948-1990) : “Nous” et “Eux” », Université Lumière Lyon II, 13 octobre 2009.

– Thèse de doctorat d’Alexis Koukolo Mentanga, « Représentations mentales et pauvreté au Cameroun », Université de Strasbourg, Faculté de théologie protestante, 24 octobre 2009.

– Thèse de doctorat de Nicole Roulland, « Les éclaireurs et Eclaireuses Unionistes de France. Nouveau lieu d’Eglise, nouvelle terre de mission ? », Université de Strasbourg, Faculté de théologie protestante, 26 novembre 2009.