FONTAINE Genevieve

Portrait de fontaine
Statut : 
Autre
Corps : 
PROFESSEUR DES UNIVERSITES EMERITE
Emerite : 
Oui
Habilitation à diriger des recherches : 
Oui
CNU : 
Histoire et civilisations : histoire des mondes modernes, histoire du monde contemporain ; de l'art ; de la musique
Organisme d’affectation : 
Université Paul-Valéry Montpellier 3
Courriel :

GAVIGNAUD-FONTAINE Geneviève

 

Professeur émérite des Universités, Histoire des mondes contemporains, Université Paul-Valéry Montpellier 3

Agrégée d’Histoire (1970)

Docteur ès Lettres et Sciences Humaines, Université Paris I Panthéon-Sorbonne, 1980

Visiting Professor U.S.A. (Davidson, North Carolina, 1980-1981)

Membre de diverses équipes universitaires européennes 1985-1992 (Montpellier, Florence-Barcelone 1987-1989 ; France-Royaume-Uni-Pays-Bas 1985-1989 ; France-Danemark et autres 1989-1993)

Membre de diverses associations françaises d’historiens depuis les années 1970

Vice-présidente d’Études Héraultaises (1986-2013)

Successivement membre de divers conseils universitaires (1984-2008)

Présidente de la Commission de Spécialistes de l’Université Montpellier III, 22ème section, 2005-2008

Membre du Conseil d’Orientation de la Chaire UNESCO « Culture et Tradition du Vin » depuis 2008.

Collaboration avec l’Université de Barcelone ; travaux en cours sur les prix des vins. Membre du Conseil international de rédaction de la revue Recerques (depuis 2012).

Membre du jury du Festival international des films sur la vigne et du vin, Œnovideo.

 

Principaux ouvrages publiés :

 

Vient de paraître :

Justice dans les relations économiques et justices sociale. Sources morales, ruptures historiques. Paris, Les Indes Savantes, 2017, 282 p.

Présentation de l’éditeur :
L’historienne a travaillé sur la propriété des terres, les sociétés rurales, les marchés et les prix, les associations professionnelles et leurs rapports à l’État; puis elle a confronté réalités historiques et doctrines. La mise en présence des analyses de terrain et des enseignements chrétiens a fait ressortir la dénégation de justice qui caractérise l’économie et la société contemporaines. Une quinzaine de livres explicitent cet itinéraire exempt de toute contradiction de pensée.
Après avoir établi la part de responsabilité des injustices économiques dans le processus de déstructuration sociale (Marchés sans justice, ruines sociales, 2013), l’historienne fait ici entendre d’anciennes recommandations de justice. Autant d’édifiantes contributions des philosophes grecs et des théologiens chrétiens, notamment saint Thomas d’Aquin, à la sauvegarde du bien commun. Puis, elle explique comment les économistes modernes ont soustrait les transactions commerciales aux règles de justice attentives, en principe, à ne léser personne.
Chemin faisant, elle fait comprendre le décalage entre, d’une part les discours actuels sur la justice dite sociale et d’autre part la béance croissante des besoins à combler dans le sillage des injustices inhérentes à l’économie de marché laisser-fairiste et libre-échangiste. La justice sociale est, rappelle l’auteur, le but et le résultat de toutes les justices. Enveloppée d’équité et d’amitié, la volonté de justice sert la liberté qui permet à chacun d’épanouir ses talents au service de tous; elle nourrit la cohésion et la paix sociales, ainsi que la paix entre les Nations.
Ouvrage d’une grande actualité alors que l’on commence, enfin, à discuter de la finalité de l’économie.

 

Corps intermédiaires marchands et vignerons en Languedoc 1704-1939. Sous la direction de Geneviève GAVIGNAUD-FONTAINE et Gilbert LARGUIER. Actes de la journée d’étude de juin 2014, avec le concours de CRISES, de l’Université de Montpellier et de l’Université de Perpignan. Avec la contribution de Jean-Marc Bagnol, Jean-Pierre Donnadieu, Philippe Lacombrade, Jacques Lauze, Stéphane Le Bras, Didier Porcer. Perpignan, Presses Universitaires de Perpignan, 2016, 159 p.

Présentation de l’éditeur :
Cet ouvrage, à partir de contributions originales, s’efforce de traiter le thème des corps intermédiaires qui revient en force dans le champ des Sciences humaines, de manière concrète, à partir d’un territoire bien délimité, le Languedoc, afin de donner plus de cohérence et donc de pertinence aux analyses faites souvent encore jusqu’ici dans un cadre trop général. Cela permet de mieux apercevoir la formation des groupes d’intérêts qui structurent la société ainsi que les interactions qui s’établissent entre le cadre régional et les centres du pouvoir, qu’il s’agisse des ministères ou du Parlement, Chambre des députés et Sénat.

 

Marchés sans justice, ruines sociales, Paris, Les Indes Savantes, La Boutique de l’Histoire, 2013, 217 p.

Présentation de l’éditeur :
Professeur des Universités à Montpellier, Geneviève Gavignaud-Fontaine centre ici sa réflexion sur les injustices économiques, les croissantes et insupportables inégalités qu’elles génèrent. L’historienne explique comment, au gré des opportunités, le monde contemporain a soustrait lesdites transactions à la morale attentive, en principe, à ne léser personne. Faits sociaux à l’appui, l’auteur explicite combien, dans la globalisation libérale en vigueur depuis quelques décennies, chaque manquement à l’exigence de justice aggrave, de jour en jour et à la vue de chacun, le sort des acteurs économiques les moins compétitifs.
Tous ces dénis de justice génèrent des souffrances humaines qui font mesurer combien est illusoire toute liberté négatrice de justice ; excitée par le laisser-fairisme commercial, la spéculation sur les prix sert la constitution des monopoles, nourrit le mépris d’autrui, et fait du « marché » l’ordonnateur de la société. Seule la justice peut imposer un accord de raison apte à contrer le  dérèglement des passions. Présent et passé, histoire sociale, économie et philosophie morale dialoguent pour faire du nécessaire rapport de justice dans l’échange commercial un principe irréfragable.
Cet ouvrage est la suite – et constitue la conclusion – des deux précédents volumes de l’auteur : Considérations économiques chrétiennes de saint Paul aux temps actuels et Les catholiques et l’économie sociale en France XIXe – XXe siècles. Des exemples pris dans la vie économique et sociale soulignent le dépérissement de certains milieux : le vignoble villageois languedocien, par exemple. Estimant que c’est la justice qui manque le plus dans l’évolution de l’économie mondiale depuis les années 1970, l’auteur étudie les possibilités et les conséquences de la réintroduction de la justice commutative sur les marchés. Illusoire e effet paraît toute liberté bafouant l’exigence d’une justice apte à contrer le dérèglement des passions économiques dans les sociétés contemporaines.

 

Considérations économiques chrétiennes de saint Paul aux temps actuels, Paris, La Boutique de l’Histoire éditions, 2009, 286 p.

Présentation de l’éditeur :
L’économie, fonction importante de l’homme en société, trouve son point d’appui dans le travail servi par le capital. Elle est dite sociale lorsqu’elle vise à satisfaire les nécessités de chacun des membres de la société. L’économie sociale devient morale quand, pour satisfaire aux exigences du bien commun, elle se pétrit de justice ; la charité chrétienne la relaye pour répondre aux détresses particulières. Ainsi respectueuse de la dignité des hommes et de leur travail, l’économie – production, marché, consommation – se trouve mise au service de chacun des hommes. Sans oublier qu’elle ne saurait à elle seule être expression de sublime civilisation.
C’est dans la doctrine catholique que l’auteur cherche la définition du bien commun, de la destination universelle des biens, du rapport entre justes prix, salaire et bénéfice, de la solidarité professionnelle, de l’État et de la subsidiarité des pouvoirs, de la justice sociale… tout en redisant que ladite doctrine ne constitue ni une théorie, ni une idéologie. Des origines aux temps actuels (1ère et 2ème parties), sont analysés les écrits des apôtres, des saints et des papes. La 3ème partie en esquisse une synthèse thématique. Le post-scriptum fait référence aux mêmes enseignements doctrinaux pour commenter l’actuelle crise financière et économique.
Geneviève Gavignaud-Fontaine est professeur à l’Université de Montpellier, historienne spécialiste des sociétés rurales. En analysant le rapport des vignerons à la propriété foncière, au marché, à l’État, elle en est venue à confronter les doctrines aux réalités historiques saisies dans le temps long, et à s’intéresser plus précisément à la doctrine sociale catholique. À l’heure où le marché financier et le laisser-fairisme économique exacerbent les rivalités marchandes, ruinent de nombreux producteurs et leurs familles, appauvrissent salariés de tous secteurs, déstructurent villages et bourgs, l’auteur rappelle que les rapports économiques sont des faits humains et non matériels, que la justice les revêt d’une valeur morale et l’amour d’une vertu chrétienne. Valeurs et vertus que l’improbable harmonie promise depuis plus de deux siècles par les thuriféraires du libre jeu des « affaires » n’a pu effacer.

 

Les Catholiques et l’économie-sociale en France XIXe-XXe siècles, Paris, Les Indes Savantes, 2011, 213 p.

Présentation de l’éditeur :
La question, portée par l’actualité, est de savoir si le capitalisme est moral ou moralisable. L’historienne analyse les pratiques privées et publiques qui, dans le passé, ont répondu à la volonté d’associer la morale à l’économie comme y invite la doctrine sociale catholique. Chemin faisant, la notion d’économie-sociale est reliée à la morale qu’inspire la justice, économie et morale sont associées pour répondre aux nécessités de l’homme en société. Conduite dans la longue durée des civilisations, la réflexion met en évidence que l’économie, dont la vocation est de servir l’homme et la société, se coupe de sa raison d’être en l’absence de mobiles sociaux moraux. Elle fait ressortir que les rapports économiques qui lient les hommes entre eux ne peuvent se construire durablement sur d’égoïstes intérêts. Nombreux ont été les Français à en acquérir la certitude depuis le début du XIXe siècle, et à exprimer conséquemment leur prédilection pour une organisation économique qui permette à chacun de vivre décemment de son travail dans le respect de celui d’autrui. Une définition claire et simple de l’économie tout à la fois sociale et morale, et des propos particulièrement opportuns en ces temps de crises.

 

Le cours des vins en Catalogne et Languedoc-Roussillon. Fluctuations et portée des prix dans le temps long de l’histoire, Annales du Midi n° 281. Toulouse, Privat, 2013. Actes de la journée d’Études organisée par Geneviève GAVIGNAUD-FONTAINE à l’Université de Montpellier en collaboration avec l’Université de Barcelone.

 

Terroirs et marchés des vins dans un siècle de crises 1907-2007 en Languedoc et Roussillon. Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée, 2012, 298 p.

Présentation de l’éditeur :
Ce livre vient clore une longue série d’études consacrées par l’auteur à l’histoire vigneronne du Languedoc et du Roussillon. « Caractères historiques du vignoble en Languedoc et Roussillon » avait fait suite, en 1997, à « Propriétaires-viticulteurs en Roussillon, XVIIIe-XXe siècle », thèse soutenue à l’université de Paris I, et publiée trois ans plus tard par les Publications de la Sorbonne. De même, en 2005, « Vignerons » prolongeait le « Languedoc viticole, la Méditerranée et l’Europe au siècle dernier (XXe) », édité en l’an 2000 par les Publications de l’université de Montpellier. Une nouvelle crise vinicole faisait irruption en ces premières années du troisième millénaire.
La présente étude est portée par l’actualité, celle d’un ressac de crise venue déraciner de nombreux vignerons ; la situation exacerbe d’autant plus les discussions qu’elle coïncide avec le centenaire des événements de 1907, ceux-là même qui ont permis à la vitiviniculture régionale de prolonger d’un siècle ses acteurs, ses villages et ses terroirs. L’analyse factuelle s’élargit à la mise en perspective d’une économie mondiale dérégulée.

 

Histoire rurale :

 

La Propriété en Roussillon, structures et conjonctures agraires, thèse pour le doctorat d’État, Université de Paris I Panthéon Sorbonne, 1980, Ateliers de Lille, 3 tomes microfichés, 1981, 1200 p. Adaptation dans Propriétaires-viticulteurs en Roussillon, cf. ci-dessus.

 

La Révolution rurale. Essai à partir du cas américain (U.S.A.), Le Coteau, Horvath, 1983.

 

Les Campagnes en France, Paris, Ophrys, 1990, T.I, le XIXème siècle; T.II, le XXème siècle.

 

La Révolution rurale dans la France contemporaine, XVIII-XXème siècle, Paris, L’Harmattan, 1996.

 

Propriété et société rurale en Europe, les doctrines à l’épreuve de l’histoire sociale française (années 1780-1920), Nantes, Les Éditions du Temps, 2005.

 

Villageois sans agriculture ! Observations sur les mutations du monde rural contemporain, Montpellier, PULM, 2007.

 

Histoire vigneronne :

 

Propriétaires-viticulteurs en Roussillon. Structures, conjonctures, société, XVIII-XXème siècle, Paris, Publications de la Sorbonne, 1983, 2 t.

        

Caractères historiques du vignoble en Languedoc et Roussillon (recueil d’articles I), Montpellier, PULM (Publications Universitaires de la Méditerranée), 1997.

 

Le Languedoc viticole, la Méditerranée et l’Europe au siècle dernier (XXème), Montpellier, PULM, 2000. 2ème édit. augmentée 2006.

       

Vignobles du Sud, XVI-XXèmes siècle, Actes du colloque du Centre d’Histoire moderne et contemporaine de l’Europe méditerranéenne et de ses périphéries, Montpellier, PULM, 2003 (en collaboration avec Henri Michel.).

 

Vignerons, histoire languedocienne et roussillonnaise (recueil d’articles II), Montpellier, PULM, 2005.

 

Le Vin en Languedoc et en Roussillon, de la tradition aux mondialisations, XVIe-XXIe siècle, Perpignan, Trabucaïre, 2007, en collaboration avec Gilbert Larguier, pp. 117-301.

 

Monographies :

 

Saint-Paul et les Fenouillèdes. Les racines de leur histoire. Montpellier, Orpèges, 2011, 292 p.

Présentation de l’éditeur :
Dans un grandiose paysage de faille tellurique entre Gorges de Galamus et Clue de la Fou traversées par l’Agly, une abbaye s’est établie il y a plus de mille ans, en l’honneur de saint Paul. Comme à Saint-Martin-Lys et Saint-Pierre-de-Fenouillet ou ailleurs, les moines y encouragent au repeuplement ainsi qu’au défrichement de terres durement éprouvées au cours des siècles précédents.
Comtes de Besalú et vicomtes de Fenolhet, seigneurs et châtelains du Vivier, de Caramany, de Sournia, Rasiguères et autres, se montrent hardis à défendre l’un des bastions les plus stratégiques de la Chrétienté occidentale… Les Templiers s’installent à Saint-Arnac, Prugnanes, Lesquerde. Puis, avec les cathares, s’organise en vain la résistance au Roi de France à Fenouillet, Quéribus. Le pays de Fenouillèdes devient français, Caudiès est siège de viguerie; de Latour à Montalba et jusqu’à Campoussy, les populations veillent sur la frontière. Enjeu de rivalités européennes, cette terre est alors particulièrement éprouvée…
Passent les heures et les millénaires. L’histoire nous dit ce que fut le passé, non pour satisfaire une vaine curiosité, mais pour comprendre d’où nous venons, et ce que nous devenons. Notre société a la mémoire longue; d’abord gravée dans la pierre, elle s’est ensuite inscrite dans les documents. Saisir ses racines offre, à qui en ressent la nécessité, de s’abreuver à des sources vivifiantes.
Geneviève Gavignaud-Fontaine est née à Saint-Paul-de-Fenouillet; elle a partagé ses années d’enfance et d’adolescence entre les écoles de Saint-Paul, Aix-en-Provence, Paris, Agen, Carcassonne, Dakar, les lycées de Biarritz et Perpignan. Avec quelques semaines d’été à Prugnanes. Diplômée des Universités de Montpellier (licence, maîtrise) et Paris-Sorbonne (doctorat ès lettres et sciences humaines), titulaire du concours national de l’agrégation, elle a enseigné aux États-Unis, coopéré à des recherches universitaires européennes; elle est Professeur des Universités à Montpellier, et auteur d’une quinzaine de livres.

 

Contributions :

 

Civilisations populaires du Languedoc et du Roussillon, Le Coteau, Horvath, 1982, 2ème édition, 1991, sous la direction de Gérard Cholvy, pp.301-402.

 

La Révolution française dans le Languedoc méditerranéen, Toulouse, Privat, 1987, en collaboration avec Robert Laurent.

 

L’Hérault, de la préhistoire à nos jours, Histoire des départements de France, Saint-Jean-d’Angely, Bordessoules, 1993, sous la direction de Gérard Cholvy, Chapitres : « La Révolution et l’Empire », pp. 291-330, en collaboration avec Robert Laurent.

 

– Geneviève GAVIGNAUD-FONTAINE, Le « Chapitre » de Saint-Paul-de-Fenouillet. De l’abbaye bénédictine à la Collégiale Saint-Paul histoire et rayonnement spirituel, œuvres d’art, IXème – XVIIIème siècle, Montpellier, Orpèges, 2013, 121 p. (avec la contribution de Lucien BAYROU et de Michèle FRANÇOIS).

Présentation de l’éditeur :
Avec son « Chapitre » partie classée (1989) et partie inscrite (2009) au titre des Monuments historiques, Saint-Paul-de-Fenouillet invite à une découverte où se mêlent art, histoire et spiritualité. Installée depuis le neuvième siècle sur les bords de l’Agly, l’abbaye bénédictine San-Pau-de-Valolas a été transformée en Collégiale en 1317, restaurée et embellie sous l’épiscopat de Monseigneur Pavillon, évêque d’Alet. Dans les années 1660, les chanoines ont demandé à maître Sabatier de réaliser, avec la production locale de chaux et de plâtre, d’admirables gypseries dans l’église canoniale et autres lieux de l’enclos. Porté à magnificence, cet art du stuc fait de saint-Paul une ville d’art dont l’emblème est, depuis le Grand siècle, l’élégant clocher-dôme. Il a cessé d’égrener les heures sous le coup des mutilations architecturales qui ont accompagné la Révolution française. et dont les effets sont inscrits dans le site.

 

  • La Confédération Générale des Vignerons (du Midi) de sa création à sa fin. Un siècle de syndicalisme viticole (1907-1997) , Doctorat Histoire spécialité Histoire contemporaine , depuis le
    11/10/2012