Agrégé, Docteur et HDR en Philosophie, professeur dans le secondaire
a soutenu sa thèse de doctorat en Philosophie en 2001, intitulée « Ontologie de la psychanalyse » (s. dir. de Françoise Dastur)
Résumé :
La psychanalyse a pu susciter l'interrogation philosophique, mais peu d'approches ont pu considérer qu'il pouvait y avoir une "philosophie du freudisme". Cette thèse est ainsi une approche phénoménologique de la psychanalyse, qui a pour but de montrer qu'elle possède, peut-être même à son insu, une ontologie, c'est-à-dire une pensée des formes d'apparaître des étants et de leurs conditions. A partir de la philosophie de Merleau-Ponty, la thèse s'efforce de révéler une pensée de la subjecivité comme processus d'individuation, qui s'édifie par couches allant de l'inconscient au conscient. Celui-ci consiste en un moi percevant, qui est porté par des processus qui s'ouvrent à des étants sans qu'ils soient donnés en pure présence. Ce que Freud baptise processus primaire est un ensemble d'actes psychiques qui ne visent ni des objets absoluments présents, ni le pur néant de l'absence, mais un mixte d'être et de non-être. Ce processus ne peut être pensé qu'à partir d'une philosophie du corps et de la Chair telle que Merleau-Ponty peut la thématiser. C'est à partir du concept de Chair que le monde freudien, en tant qu'il est constitué d'un mélange d'absence et de présence, peut être pensé dans sa dimension ontologique. Les concepts-clés de la métapsychologie et de la clinique (refoulé, phallus, relations oedipienne, etc. . . ) s'expliquent par une pensée du mixte. Cette ontologie du lien de l'être et du non-être est le fondement de la pensée de la finitude propre à la psychanalyse, qui culmine dans le concept de mélange des pulsions et de pulsion de mort.
Dernière mise à jour : 10/11/2023