FRANÇOIS BASKEVITCH

Historien des Sciences et des Techniques (Histoire de l'acoustique)
Ingénieur (télécommunications, électro-acoustique)

06 74 32 56 40 – fbaskevitch@orange.fr
7, rue de la redoute, 12400 Saint-Affrique

 

 

Biographie :

Je suis né en 1954. En 2004, j'ai opéré une profonde reconversion en me destinant à la recherche en Histoire des Sciences (spécialité histoire de l'acoustique physique). J'étais auparavant électronicien et acousticien, fondateur de l’ex-Société ATIMEL (Musique électronique et électro-acoustique, 1980-1996) ; j’ai effectué une longue carrière dans le domaine de l'électro-acoustique.

Je suis titulaire d’un diplôme d’ingénieur en télécommunications et traitement du signal audio (Télécom-Lille, devenue École Nationale Supérieure Mines-Télécom Lille), et d’un doctorat d’Histoire des Sciences, spécialité en Histoire de l'Acoustique Physique (thèse soutenue en octobre 2008 au Centre François Viète de l'Université de Nantes, mention ‘très honorable’). Qualification aux fonctions de Maître de Conférence (2009-2013).

Je suis retraité depuis 2016.


Jusqu’en 2016 :
Chercheur accueilli en Histoire des Sciences au laboratoire pluridisciplinaire Savoirs, Textes, Langage (STL, UMR 8163) de l’Université Lille 3.
Membre de la Société Française d’Acoustique (SFA) et de la Société Française d’Histoire des Sciences et des techniques (SFHST).
Depuis 2021 :
Chercheur associé en Histoire des Sciences au Centre de Recherches Interdisciplinaires en Sciences Humaines et Sociales (CRISES) de l'Université Paul Valéry de Montpellier.

 

Formation supérieure

2004 – 2008 : Doctorat d’Histoire des Sciences et des Techniques, Université de Nantes. Spécialité : Histoire de l'Acoustique Physique. Thèse soutenue à Nantes le 20/10/08, mention ‘très honorable’.
2003 – 2004 : DEA Histoire des sciences et des techniques, Université de Lille 1 (mention Bien). 1999– 2002: Ingénieur Télécom-Lille. Spécialité : traitement du signal audio, image, TV numérique.

1976 – 1977 : Licence Audiovisuel et Communication Paris VIII.

1973 – 1974 : DEUG Math Physique Lille 1. 1972 : Bac Scientifique.

Carrière professionnelle

2005 – 2016 : Conférences, articles et interventions dans plusieurs colloques (Histoire des Sciences, Histoire de l’Acoustique). Recherches historiques sur les représentations de la propagation du son de l’Antiquité aux Lumières. Nombreux écrits, publiés ou non encore publiés.

2003 - 2011 : Enseignement (vacations) en Histoire des Télécommunications (Télécoms Lille) et architecture des réseaux d’entreprises.

2002 : Direction technique d'un festival culturel itinérant (théâtre, musique) (Caravane Renaissance – Lille).

1996 - 2000 : Responsable audio, vidéo, multimédia, réseaux, informatique dans un centre de culture scientifique (Forum des Sciences – 59 Villeneuve d’Ascq).

1980 - 1996: Créateur, gérant et exploitant technique de la Société ATIMEL (Musique électronique, électroacoustique).

1972 - 1980 : Divers emplois dans les domaines de l’électronique et de l’audiovisuel. 

 

Langues

Français : langue maternelle, facilité d’expression orale, goût pour l’écriture. Anglais : courant (TOEIC : 635/990 points).
Russe : notions (scolaire).
Latin : pratique de la traduction de textes scientifiques.
Grec ancien : notions avancées.

 

Informatique

Office : Libre office, MS Word, Excel, Powerpoint, MS Project
Programmation : C, C++, Assembleur, Java , Matlab
Logiciels de traitement d’images et de son : Paint Shop pro, Wavelab, Spectralab

 

Divers

  • Électronicien et électro-acousticien (ingénieur), spécialiste de la musique électronique (métier exercé durant plus de vingt années).
  • Régie technique de spectacles (sonorisation, électricité, sécurité) sur de nombreux évènements et spectacles.
  • Musicien amateur (piano, orgue) et amateur de musique (classique et jazz). Auteur de nombreux textes, édités ou non.

 

Travaux de recherche

 

Mémoires et thèse

La notion de vibration dans l’histoire de l’acoustique et l’appréhension du temps chez les physiciens du XVIIème siècle (mémoire DEA, Université de Lille 1, 2004). Jury : F. de Gandt, B. Maitte.

Introduction à l’acoustique musicale arabe, travail (DEA) de recherches bibliographiques, 2004.

Les représentations de la propagation du son, d’Aristote à l’Encyclopédie, Thèse de doctorat soutenue à Nantes le 20 octobre 2008, mention ‘très honorable’. Jury : F. de Gandt (prés.), Patrice Bailhache (dir.), Michel Blay (rap.), F de Buzon (rap.), J. Rosmorduc, R. Muller.

Résumé :
Entre la théorie de la musique et l’étude de la perception, il y a peu d’espace, dans la science Scolastique, consacré à la physique des sons. La mécanique aristotélicienne ne prévoit pas le mouvement sans transport de matière et cette lacune constitue un blocage. A partir du début du XVIIème siècle, de nombreux savants traitent le sujet, parfois dans des ouvrages entiers, souvent en quelques lignes. Le phénomène est invisible et fugitif, alors on invente des représentations. Parmi elles, la célèbre métaphore des ronds dans l’eau rencontre un succès certain, mais également le flux de corpuscules ou les rayons sonores. La rédaction de l’Encyclopédie est contemporaine de la mathématisation de la propagation des ondes, avec la modélisation par les cordes vibrantes. A travers une Histoire de l’Acoustique Physique, on entreprend ici l’étude de ces représentations et des controverses qu’elles suscitent parmi les différents courants de la pensée scientifique, de l’Antiquité aux Lumières.
Disponible (6Mo) sur TEL : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00423362/en/

 

Contributions à des colloques, conférences

  • Musique et science à Florence à la fin du XVIème siècle : la Camerata et les Galilei
  • Communication au colloque « Arts et Sciences au XVIème siècle », Centre François Viète, Université de Nantes, 2005.
  • Analogies entre son et lumière du XVIIème au XIXème siècle, à travers les textes sur la forme idéale du porte-voix. Conférence au Séminaire d’Histoire des Sciences, Centre François Viète, Université de Nantes, 2006.
  • L'air et le son dans l'Encyclopédie. Communication au colloque 'l'Air dans l'Encyclopédie', 3 mai 2007, École Normale Supérieure, Rue d'Ulm, Paris.
  • Les lois de la catoptrique sont elles applicables à l'acoustique ? Variations autour de la forme du porte-voix, de Kircher à Hassenfratz. Communication au Congrès des Lumières, Montpellier 8-15 juillet 2007.
  • Hauksbee et le son. Communication dans la session: Mathématisation, expérimentation et systèmes techniques au XVIIIème: l'exemple de l'air et de l'atmosphère, Congrès des Lumières, Montpellier 8-15 juillet 2007.
  • L'émergence de l'acoustique physique au début du XVIIème siècle : Galilée, Mersenne, Bacon. Conférence à l'Espace Mendès France de Poitiers, 13 nov. 2007.
  • Le jeune Euler et la vitesse du son : Dissertatio physica de sono (1727). Communication au colloque 'Leonhard Euler, mathématicien, physicien et théoricien de la musique', Strasbourg, IRMA, 15-16 novembre 2007. Publication en cours.
  • Phénomènes sonores mystérieux : ‘magie naturelle’ ou ‘effets spéciaux’ chez Della Porta et Kircher. Communication au colloque ‘Musique et ésotérisme, l’art et la science des sons face aux savoirs occultes’, Academia Belgica, Villa Borghese, Rome, 14-18 avril 2008.
  • Histoire de l’acoustique physique : les représentations du son, communication au colloque : ‘La figure et la chose’, Villeneuve d’Ascq, 16 mai 2008.
  • L’Histoire de l’Acoustique Physique à l’Académie des Sciencesde Paris : les expériences parisiennes sur la propagation du son (1670-1870). Communication au Congrès de la SFHST (Histoire des Sciences), ENS Rue d’Ulm, Paris, 4-6 sept. 2008.
  • La mémoire des sons : la curieuse histoire d’un procédé technique, communication au colloque interdisciplinaire (CID) ‘La mémoire’, Nantes, MSH, 22-23 avril 2009.
  • Acoustique physique et procédés techniques aux XVIIème et XVIIIème siècles, communication au Congrès International d’Histoire des Sciences et des Techniques, Budapest, 28 juillet – 3 août 2009.
  • Histoire de l’écho : le son, le temps, la lumière, communication au colloque ‘Echo, espaces et trajectoires de la résonance’, Université de Strasbourg, 16 octobre et 2 décembre 2009.
  • Galilée et la trace du son, Conférence donnée au Lycée Condorcet de Lens (62), dans le cadre de la ‘Fête de la Science’, 20 novembre 2009.
  • Dortous de Mairan et la propagation du son, communication au colloque Dortous de Mairan, physicien philosophe (1678-1771), 10 mars 2011 à l'Observatoire de Paris.

 

Co-auteur d’ouvrages

  • "Musique et science à Florence à la fin du XVIème siècle", chapitre d’ouvrage dans Arts et Sciences à la Renaissance, ouvrage collectif sous la direction d'Evelyne Barbin, Paris, Ellipses, décembre 2007.
  • "Calculer la vitesse du son après Newton : le défi du jeune Euler". Chapitre d’ouvrage : Leonhard Euler, mathématicien, physicien et théoricien de la musique. Sous la direction d’Athanase Papadopoulos, Ed. CNRS, Paris, 2015.
  • "Histoire de l’écho : le son, le temps, la lumière", chapitre d’ouvrage : Echo, espaces et trajectoires de la résonance, sous la direction de Stéphane Roth, Université de Strasbourg. Ed. l’Harmattan, parution prévue.

 

Articles publiés (auteur unique)

  • L’élaboration de la notion de vibration sonore : « Galilée dans les Discorsi » in Revue d’Histoire des Sciences, t 60/2, décembre 2007, Armand Colin.
  • « L'air et le son dans l'Encyclopédie, un curieux silence », in Recherches sur Diderot et l'Encyclopédie. RDE n° 44, septembre 2009.
  • « Dortous de Mairan et la propagation du son », in Revue d’Histoire des Sciences, t 68- 2 (2/2015), Paris, Armand Colin.
     

Articles grand public

  • « Le premier téléphone de Bell : comprendre les sons pour les transmettre ». Support de cours d’Histoire des Télécommunications, Télécom-Lille, 2005.
  • « Aux origines de l’acoustique physique : la science d’Aristote », in Acoustique et Technique n° 58, 2009. (article de vulgarisation).
  • « L’écho, histoire d’une réflexion » in Pour la science - Génies de la Science, 37, nov. 2008. (article de vulgarisation).
  • « Les grains de son’ des Atomistes de l’Antiquité », in Acoustique et Technique n° 59, 2010. (article de vulgarisation).
  • « Les ‘ronds dans l’eau’ des Anciens Stoïciens », in Acoustique et Technique n° 60, 2010. (article de vulgarisation).

 

Ouvrages encore non publiés ou en cours de rédaction

  • Une histoire des théories de l’écho. Ouvrage de 300 pages, en cours de rédaction (190 pages rédigées). Ed. Vuibert, coll. ‘Inflexions’.
  • Histoire de l’écho : le son, le temps, la lumière, texte écrit à l’occasion d’un colloque sur l’écho en musicologie, Strasbourg (oct. 2009), avec de nombreux enrichissements 250 pages (édition en cours).
  • Histoire de la nature du son de l’Antiquité au Moyen Âge, Ouvrage de 500 pages, en cours de rédaction.
  • Une histoire de la diffusion sonore : du porte-voix à la sonorisation. Ouvrage de 250 pages, en cours de rédaction.
     

Articles grand public disponibles sur le site academia.edu

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  • Aristote et le son
    Acoustique et technique, May 2009
     
  • Les atomistes de l'Antiquité et le son
    Acoustique et technique, Oct 2009
     
  • Les anciens Stoïciens et le son
    Acoustique et technique, Jan 2010
     
  • Bruits, voix, écho : Le vocabulaire grec du son
    Il s'agit d'une étude sommaire du vocabulaire grec du son et de l'histoire des mots du son. Une version plus complète et documentée (130 pages) est disponible (voir plus bas).
     
  • Ondes : le son et l’analogie des ronds dans l'eau
    Pour représenter la propagation du son, on utilise une analogie depuis l'Antiquité, celle des ronds dans l'eau lorsqu'on y a jeté une pierre. C'est l'histoire critique de cette analogie qui est présentée ici (60 pages).
     
  • Musique et science à Florence : la Camerata et les Galilei
    Florence à la fin du XVIIème siècle est un lieu d’expression libérée. Ses gouvernants manifestent un certain respect envers la connaissance et l’intelligence qui permet l’épanouissement des sciences, par exemple au sein de la Camerata, sorte d'académie musicale et lieu d'échanges féconds entre musiciens, luthiers et compositeurs. Parmi eux, Vincenzo Galilei, père de l'illustre astronome et l'un des fondateurs, avec Zarlino, de la théorie musicale nouvelle.
     
  • Galilée et la trace du son, une expérience pré-phonographique
    Galilée aborde l’étude physique de l’acoustique dans un court passage des Discorsi, son dernier ouvrage. Pourtant son père Vincenzo, musicien et théoricien, avait écrit plusieurs textes sur le sujet. Galilée étudie la nature vibratoire des sons et affirme que leur hauteur est liée au nombre de vibrations. Dans l’incapacité de les compter, il n’utilise pas le terme « fréquence », mais une périphrase « nombre de vibrations dans le même temps ». Et il imagine deux expériences pour illustrer sa théorie : l’une repose sur l’analogie entre les vibrations sonores et les ondes à la surface de l’eau, et l’autre sur l’observation des traces laissée sur une plaque de laiton par le frottement sonore d’un outil tranchant. Ces traces (« virgules ») sont espacées, et Galilée établit une corrélation entre les variations des espacements et la hauteur du son produit. Cette expérience doit lui permettre de démontrer la relation qu’il propose. Cependant l’analyse qu’il en fait est partiellement erronée alors que sa théorie est juste. De nos jours, largement imprégnés du système technique du phonographe, nous pouvons, en reproduisant cette expérience, comprendre les raisons qui sont à l’origine de ces erreurs. Il reste néanmoins que Galilée est le précurseur de la représentation graphique des vibrations qui sera à la fin du XIXème siècle à l’origine des procédés d’enregistrement des sons.
     
  • L'émergence de l'acoustique au début du XVIIème siècle : Bacon, Mersenne, Galilée
    Cet article propose une introduction aux recherches de trois grands savants du XVIIème siècle dans le domaine de l'acoustique physique. Il s'agit des premières études expérimentales de la propagation du son accompagnées d'hypothèses fécondes pour la compréhension du phénomène sonore, dans le cadre des nouvelles pratiques scientifiques fondées sur l'expérimentation et sur l'observation.
     
  • La notion de vibration sonore au XVIIème siècle
    DEA Hist. des Sciences, univ. Lille 1, 2005.
    L’étude des phénomènes sonores en occident commence à la fin de la Renaissance, avec les difficultés rencontrées par les musiciens pour calibrer leur matière première, les notes organisées sous forme de gammes et d’intervalles. Ils cherchent à en énoncer les règles d’arrangements, les consonances. A cette occasion ils découvrent des phénomènes de résonances qu’on nommera par la suite, harmoniques.
    L’étude des sons va bientôt quitter le domaine musical pour être conquise par les savants physiciens, avant tout observateurs et expérimentateurs. On s’intéresse aux vibrations des cordes, à l’écho, à la résonance par sympathie. On cherche à définir les vibrations sonores, ce qui représente une entreprise considérable, cette notion n’est pas encore bien assimilée. On comprend bien que le son est une succession d’événements dans le temps, peut être des coups, et on cherche à définir de nouveaux concepts, la fréquence, les ondes, les battements. Puis on met le son en scène, on le compare à la lumière, on évalue sa propagation, sa vitesse, on le confronte au vide, au vent, à la nuit...
     
  • La mémoire des sons : la curieuse histoire d’un procédé technique
    Si notre mémoire visuelle est largement assistée, depuis longtemps, par les diverses représentations iconographiques, ce n’est que depuis 130 ans environ que notre perception auditive entretient sa mémoire grâce à l’enregistrement sonore.
    Si on désire approfondir cette archéologie, qui se limite souvent aux anecdotes qui ont accompagné l’invention du phonographe par Edison, on peut suivre deux pistes. La première, c’est de comprendre comment ce procédé s’est construit à partir d’une représentation graphique du signal audio. On trouve des signes de cette voie dès le XVIIème siècle. L’autre piste est de chercher si cette invention était nécessaire, utile, attendue par ses contemporains et quels ont été les déterminants qui ont permis son apparition et la création d’un système technique entièrement nouveau.
    Je propose, dans cet article, de trouver quelques points de repères de cette histoire pré- phonographique, du début du XVIIème siècle à la fin du XIXème, ainsi que d’aborder cette problématique de l’utilité et de l’attente supposée d’une invention telle que celle-ci.
     
  • ​​​​​​​Histoire des procédés techniques de propagation du son (tubes, cornets, porte- voix)
    Depuis l’Antiquité jusqu’au XVIIème siècle, si le phénomène sonore est peu observé et peu expliqué, on utilise, parfois sans les comprendre, les propriétés particulières de la propagation des sons dans des domaines autres que musicaux. A partir de la fin de la
    Renaissance, plusieurs usages sociaux font appel aux techniques acoustiques, notamment celles qui permettent l’amplification des sons, ou plutôt les techniques qui contournent la loi physique de l’atténuation des sons avec la distance. On trouve ces usages dans des domaines aussi divers que l’architecture, notamment celle des lieux scéniques ou des édifices religieux, la médecine de l’audition, la communication en mer ou encore la transmission discrète de la parole.
     
  • Petite histoire des théories de l'écho
    Ce court article relate l'histoire de plusieurs tentatives pour comprendre le phénomène de l'écho avant que l'acoustique ne devienne mathématique, au XVIIIème siècle.

 

Articles de niveau universitaire (academia.edu) - Antiquité

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  • Son et mouvement au temps d'Archytas de Tarente (IVème siècle av. J.-C)
    Le corpus scientifique grec comprend très peu de textes qui traitent de l’acoustique physique. L’un des plus ancien est sans doute celui d’Archytas de Tarente (IVe s. av. J.C., contemporain de Platon), qui figure dans un ouvrage de Porphyre datant du IIIe siècle, les Commentaires sur les Harmoniques de Ptolémée. Ce court texte est sans doute l’introduction à un ouvrage sur l’harmonie. Archytas y expose les différentes sortes de sons selon leur production, et étudie les notions de hauteur et d’intensité, notamment par des considérations spatiales et cinétiques.
    Le vocabulaire du son employé par Archytas n’est pas anodin, et il est pertinent d’en faire l’étude dans le cadre plus général de l’histoire des théories physiques du son dans l’Antiquité grecque. Compte tenu de la rareté des textes scientifiques grecs et de la prudence nécessaire lorsqu’on les aborde, l’angle d’approche de cette étude est principalement lexicologique. Une recherche approfondie sur le vocabulaire du son a été entreprise parallèlement, qui amène à cerner l’évolution de significations des différents termes employés par les auteurs grecs.
     
  • Arithmétique et musique en Grèce ancienne : Instruments, intervalles, nombre.
    Cet article (168 pages) comprend une première partie qui concerne les instruments de musique de l’Antiquité, du point de vue de leur fonctionnement acoustique et de leur variété selon les époques et les cultures. La seconde partie s’intéresse aux instruments à cordes qui ont permis l’élaboration d’une théorie des degrés musicaux séparés par les intervalles. La troisième partie concerne les rapports entre arithmétique et théorie desintervalles, à partir de l’époque de Pythagore, au Vème siècle avant notre ère. Dans la dernière partie, on aborde quelques théories pré-aristotéliciennes du IVème siècle qui ont joué un rôle dans la construction de l’harmonie occidentale jusqu’à la Renaissance. On trouvera dans les annexes de nombreux tableaux destinés à illustrer la genèse de la théorie des intervalles et de la construction des gammes et des modes en occident.
     
  • La théorie de l'audition chez Empédocle et les présocratiques
    Il s'agit d'une étude érudite (160 pages) du processus d'audition au Vème siècle avant notre ère chez les philosophes Grecs, d'après les traces qu'ils ont laissées auprès de leurs successeurs.
     
  • Aristote et la physique des sons
    Étude sur la conception aristotélicienne de la production et de la propagation du son à travers ses textes (148 pages). Après une présentation de la transmission des textes d'Aristote, on s'attarde sur le chapitre 8 du Traité de l'âme, qui traite du son et de la voix. D'autres textes d'Aristote sont également étudiés dans la perspective historique de la construction d'une théorie de l'acoustique physique dans l'Antiquité grecque.
     
  • Le son dans le traité De l’âme, II, 8, d’Aristote
    Parmi les facultés de l'âme développées dans le traité, le livre II est consacré notamment aux sensations. L'étude de l'ouïe donne l'occasion pour Aristote d'exposer sa théorie physique du son. Ce texte constitue une analyse détaillée du chapitre avec de nombreux commentaires.
     
  • La lutherie dans le croissant fertile : matériaux et techniques
    Les archéologues du XIXème siècle, lors de la découverte des tombes et des sites mésopotamiens, ont mis au jour plusieurs éléments représentant des instruments de musique des deux ou trois millénaires précédant notre ère. En dépit de quelques découvertes de fragments d’instruments, il s’agit principalement de représentations sur des sceaux cylindres ou sur quelques sculptures, et sur papyrus dans les civilisations qui l’employaient.L’objet de cette étude est, bien entendu, de tenter d’en faire l’inventaire historique et la classification, ce travail a déjà été réalisé de façon complète dans le remarquable ouvrage de Richard Dumbrill, The Archaeomusicology of the Ancient Near East . Ma démarche est davantage de s’attarder sur les procédés de fabrication et des matériaux utilisés, en fonction des époques et des échanges commerciaux et de savoir faire des régions concernées qui vont de la Mésopotamie proprement dite à l’Elam (Iran actuel), à l’Asie Mineure, au Levant (Liban et Israel actuel) et à l’Egypte, en incluant également les Cyclades.On verra que les matériaux employés sont d’origine animale, minérale (terre et bitume) et végétale (bois). On tentera plusieurs hypothèses reposant sur des réalités techniques (faisabilité) et sur le développement des voies de communication. Compte tenu de l’arrêt momentané des recherches sur site, on ne peut plus se fonder sur des études archéologiques antérieures aux évènements survenus depuis les années 1980.
     
  • Le vocabulaire du son en grec ancien - étude sémantique et étymologique
    Étude systématique du vocabulaire du son à partir de tous les textes disponibles au moyen des outils de recherches textuelles.
     
  • Le son est nombre : variations sur la légende des marteaux de Pythagore
    Nous ne disposons pas de trace écrite des théories construites et enseignées par Pythagore au VIème siècle avant notre ère. Pourtant quelques anecdotes ont traversé les siècles et ont été transmises comme autant d'illustrations des principes mathématiques développés par le savant de Samos. Parmi celles-ci, il en est une qui concerne la musique, ou plus exactement la théorie des consonances. Il s’agit de la légende des marteaux de Pythagore, rapportée notamment dans le De institutione Musica par Boèce qui l'aurait lui-même découverte lors de sa traduction des textes de Gaudence, de Jamblique et de Nicomaque de Gerase. Cette histoire a tellement accompagné l'enseignement de l'harmonie qu'il était nécessaire de s'y attarder pour en éprouver la validité.
     

Articles de niveau universitaire (academia.edu) - Période moderne

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  • L'élaboration de la notion de vibration sonore : Galilée dans les Discorsi
    Revue D'histoire Des Sciences, 2007. Galilée aborde l’étude physique de l’acoustique dans un court passage des Discorsi, son dernier ouvrage. Pourtant son père Vincenzo, musicien et théoricien, avait écrit plusieurs textes sur le sujet. Galilée étudie la nature vibratoire des sons et affirme que leur hauteur est liée au nombre de vibrations. Dans l’incapacité de les compter, il n’utilise pas le terme « fréquence », mais une périphrase « nombre de vibrations dans le même temps ». Et il imagine deux expériences pour illustrer sa théorie : l’une repose sur l’analogie entre les vibrations sonores et les ondes à la surface de l’eau, et l’autre sur l’observation des traces laissée sur une plaque de laiton par le frottement sonore d’un outil tranchant. Ces traces (« virgules ») sont espacées, et Galilée établit une corrélation entre les variations des espacements et la hauteur du son produit. Cette expérience doit lui permettre de démontrer la relation qu’il propose. Cependant l’analyse qu’il en fait est partiellement erronée alors que sa théorie est juste. De nos jours, largement imprégnés du système technique du phonographe, nous pouvons, en reproduisant cette expérience, comprendre les raisons qui sont à l’origine de ces erreurs. Il reste néanmoins que Galilée est le précurseur de la représentation graphique des vibrations qui sera à la fin du XIXème siècle à l’origine des procédés d’enregistrement des sons.
     
  • Histoire de l'écho : le son, le temps et la lumière
    Dans l’Antiquité et aux temps médiévaux, l’écho est d’abord un phénomène inexplicable et dont, à vrai dire, l’explication n’est indispensable à personne. Quelques philosophes tentent néanmoins une analyse du phénomène. Puis, vers la Renaissance, avec l’apparition de la magie naturelle, l’écho prend une place au sein des prodiges de la nature, au même titre que les phénomènes chimiques, électriques ou magnétiques. La science moderne, à partir du XVIIème siècle, accompagne une curiosité nouvelle envers la nature, et l’écho fait l’objet d’observations, de descriptions et de mesures. On commence alors à en chercher l’explication et l’analogie des propagations du son et de la lumière fournit une piste, certes erronée, mais soigneusement explorée. Au cours du XVIIIème siècle, on admet que le phénomène est plus complexe que prévu, on tente alors d’appliquer les nouvelles méthodes mathématiques à la propagation des sons et à leur réflexion.
     
  • L'analogie du jeune Newton entre les couleurs de l'arc en ciel et la gamme musicale dans Lectiones opticae (1670)
    ​​​​​​​Les Lectiones Opticae rassemblent les contenus des cours d'optique que le jeune Newton dispensait à Cambridge en 1669. La présente étude n’aborde pas les aspects historiques concernant l’optique, mais se concentre sur la genèse de l’analogie entre la gamme musicale et les couleurs de l'arc en ciel. De nombreuses articles ont traité cette question, et généralement on considère l’introduction des deux couleurs (orangé et indigo) comme dénuée de fondement, presque comme une fantaisie qui permet à Newton de construire son analogie musicale à sept degrés. On a même évoqué une sorte de fascination mystique pour le nombre sept ainsi que d’autres interprétations plus ou moins sérieuses. Ma démarche a pour objet de comprendre le raisonnement de Newton et la pertinence éventuelle de cette analogie.
Dernière mise à jour : 10/11/2023