FAUQUIER Frédéric

 

Agrégé de philosophie (1996) en lycée dans l’Académie de Montpellier
Docteur en philosophie de l’Université Paris I – Panthéon Sorbonne (2008)

Thèse sous la direction de Luc Brisson : Exégèses néoplatoniciennes de la première hypothèse du Parménide.

Qualification aux fonctions de MCF en 8ème (2013-2018) et 17ème section (2008-2013 ; 2013-2018).

Thèmes de recherche :
Histoire des platonismes
Hénologie, ontologie, métaphysique.
Mystique.

 

Publications :

- Le Parménide au miroir des platonismes. Logique - Ontologie - Théologie. Préface de Luc Brisson. Paris, Les Belles Lettres, 2018, 552 p.

Présentation de l'éditeur :

Ce livre se concentre sur la façon dont le Parménide, un des dialogues platoniciens les plus mystérieux, et plus particulièrement la première hypothèse de la deuxième partie du dialogue, a été reçu et compris par les auteurs antiques se réclamant de Platon. Ce parcours historique à propos de la réception du Parménide permet de mettre en évidence les présupposés exégétiques, parfois implicites, qui ont conduit à voir dans ce dialogue, tantôt un exercice ou un traité logique, tantôt une exposition d’une réalité ontologique fondamentale, tantôt la mise en évidence d’un principe transcendant et d’une théologie païenne systématique.
L’étude des lectures antiques de la première hypothèse du Parménide présente en effet un triple intérêt, essentiel dans l’histoire de la philosophie occidentale, et que cet ouvrage analyse en détail : 
- Un intérêt herméneutique : l’étude ici présentée éclaire l’impensé des lectures modernes de ce texte majeur.
- Un intérêt historique : l’auteur montre comment le Parménide, loin d’être un dialogue parmi d’autres, est le lieu où s’est inventé le néoplatonisme comme phénomène unitaire, construit autour de l’existence d’un principe radicalement transcendant, source de toute réalité.
- Un intérêt proprement philosophique : le principe est à la fois en relation avec ce dont il est le principe, et transcendant à l’univers qu’il rend possible ; comment réconcilier sans contradiction transcendance et causalité, et parler de ce qui excède tout discours ? L’étude examine précisément la manière dont les néoplatoniciens, par une théorie originale de la négation, ont tenté de trouver une réponse à ces difficultés.
Dans cette histoire antique du Parménide, les coups de force herméneutiques traduisent de nouvelles configurations de pensée ; même si l’énigme du texte leur résiste, leur étude permet de dresser une histoire originale des platonismes antiques.

 

Traductions :

Maxime de Tyr, entre rhétorique et philosophie au IIe siècle de notre ère, Études réunies par Frédéric Fauquier et Brigitte Pérez-Jean, Montpellier, PULM, 2016, 216 p.

Présentation de l’éditeur :
L’œuvre conservée de Maxime de Tyr contient quarante-et-un dialexeis sur des sujets variés, surtout la physique, l’eschatologie et l’éthique à l’exclusion de la logique. Ces discours sont peut être des conférences délivrées à Rome, sous le règne de Commode, à un auditoire de « neoi » ou néophytes. L’un des traits caractéristiques de ces conférences est la comparaison entre l’auteur-conférencier, Maxime lui-même, et Socrate ; autrement dit, Maxime fait de Socrate l’exemple par excellence à imiter par les jeunes auditeurs. En outre, on doit se rendre à l’évidence que la rhétorique de l’époque impériale romaine, qui se veut une rhétorique totale — art de la parole, science et éthique —, considère Platon comme « le père et maître des orateurs ». Maxime digne représentant de la Seconde sophistique est bien un philosophe platonicien.
Les études ici réunies projettent de pénétrer au cœur de l’œuvre qui nous a été transmise afin d’en présenter, à travers la diversité des approches, des solutions à la question à la fois historique et philosophique de la place de Maxime de Tyr entre rhétorique et philosophie.
Ce travail a bénéficié du soutien du LabEx ARCHIMEDE au titre du programme « Investissement d’Avenir » ANR-11-LABX-0032-01.

 

Maxime de Tyr. Choix de conférences. Religion et philosophie. Texte établi par M. Trapp, introduit, traduit du grec et annoté par Brigitte Pérez-Jean et Frédéric Fauquier. Paris, Les Belles Lettres, 2014, 170 p.

Présentation de l’éditeur :
Parmi les 41 conférences de Maxime de Tyr, auteur du IIe siècle associé au mouvement de la Seconde Sophistique, ont été retenues celles qui traitent de la philosophie de la religion, tant dans sa dimension institutionnelle (comment accorder rite et pratique avec les exigences de la spiritualité ?) que dans sa dimension plus proprement théologique (comment penser le dieu ? Comment le mal est-il possible ?).
Cette approche conduit à prendre également en compte les conférences portant sur la philosophie de Platon. Tout ce que nous avons gardé de Maxime est écrit au nom de la découverte philosophique et Platon est son modèle, comme penseur et comme « agent éthique ». Un tel projet n’empêche pas toutefois Maxime de divertir son public en l éduquant. Il prétend être capable de s’adresser aux jeunes gens aussi bien qu’aux philosophes les plus sophistiqués. L’attention particulière portée à Platon n’exclut pas la référence à d’autres philosophes. Mais Maxime n’est pas un éclectique qui puiserait des éléments épars afin d’en former un tout ; il demeure persuadé de l’unité fondamentale et essentielle des discours philosophiques, et poétiques, qu’il s’agit de penser au-delà de leur diversité apparente. Seul Épicure est exclu explicitement du chœur des philosophes en raison de son anti-providentialisme. L’un des points cruciaux de la pensée de Maxime est en effet l’organisation de l’univers à partir d’un dieu qui l’a fabriqué ; la référence au Timée, comme chez nombre de platoniciens de cette époque, reste toujours en filigrane derrière cette représentation cosmologique et guide aussi les interprétations allégoriques d’Homère. Maxime évite des digressions techniques et conceptuelles mais il n’hésite pas à montrer une large culture. Le souci affiché de la pratique le conduit à adopter des tons variés, polyphoniques, qui s’adaptent aux auditeurs et aux circonstances.

– Traduction du Criton de Platon, commentaire et dossier par Fabien Lamouche. Paris, Hatier, Collection Classiques & Cie, 2008, 94 p.

 

– Béatrice Bakhouche, Frédéric Fauquier, Brigitte Pérez-Jean, Picatrix. Traité de magie médiévale, introduction, traduction et notes, Brepols (coll. Miroir du Moyen Age), 2002, 415 p.

 

Articles et participation à des ouvrages collectifs :

– « Maxime de Tyr, interprète de Platon », à paraître dans les actes du colloque international Maxime de Tyr entre rhétorique et philosophie.

– « Vertu politique et amitié dans le néoplatonisme tardif », à paraître dans les actes du séminaire Philia/Dikè, Garnier.

– « Y a-t-il du nouveau chez les néoplatoniciens ? » in Quid noui ? Vivre, penser et dire la nouveauté, PUM, 2013, p. 425-444.

– « Ascèse et lectures néoplatoniciennes du Phédon » in Les dialectiques de l’ascèse, Paris : Classiques Garnier, 2011, p. 57-66.

– « Proclus » in Philosophie et théologie. Tome 1 : Philosophie et théologie dans la période antique. Anthologie, sous la direction de J. Alexandre et de P. Capelle-Dumont, Paris : Cerf, 2009, p. 323-337.

– « La lecture proclienne du prologue du Parménide est-elle allégorique ? » in L’allégorie de l’antiquité à la Renaissance, Champion, 2004, p. 287-309.

– « La matière-miroir : les enjeux d’une métaphore. Proclus, lecteur de Plotin », Revue de métaphysique et de morale, 1 (2003), p. 65-87.

– « Le magicien philosophe dans le Picatrix latin » in La Magie, tome III, Montpellier, 2001, p. 129-146.

Comptes rendus :

– L. Brisson et alii, Porphyre : Sentences, Vrin : Paris in Revue des études grecques, 2/2006, p. 468

 

Dernière mise à jour : 31/01/2024