LAMBERT David

David LAMBERT

Professeur agrégé d’histoire-géographie

Enseignant en CPGE (hypokhâgne et khâgne BL, lycée Henri IV, Béziers)

Docteur en histoire contemporaine (Université Paris I – Panthéon-Sorbonne)

david.lambert@ac-montpellier.fr

Doctorat d’histoire contemporaine de l’université Paris I – Panthéon-Sorbonne (2007), sous la direction de M.le professeur Daniel Rivet : Le monde des prépondérants. Les notables français de Tunisie et du Maroc de la fin du XIXe siècle jusqu’en 1939. Mention Très Honorable, avec les félicitations du jury à l’unanimité.

Jury :

Jacques Frémeaux (professeur, Université Paris IV, président du jury)

Robert Frank (professeur, Université Paris I)

Ali Nourreddine (professeur, Université de Sousse, Tunisie)

Daniel Lefeuvre (professeur, Université Paris VIII)

Daniel Rivet (professeur, Université Paris I, directeur de thèse)

 

Thèmes de recherches

  • Histoire de la colonisation française en Afrique
  • Les protectorats maghrébins
  • Approche comparée des élites coloniales

 

Publications

 

Ouvrages

1.  (En collaboration avec M.-A.de Suremain et S. Dulucq), Enseigner les colonisations et les décolonisations, Créteil, éditions Canopé, 280 p., 2016

  • Des mises au point scientifiques par thème, rendant compte des dernières recherches historiques,
  • Une approche au plus près des sociétés coloniales, qui restitue la diversité des acteurs - colonisés et colons - ainsi que la complexité de la « situation coloniale"
  • Des dossiers de documents textes et images, assortis de présentations scientifiques et de pistes d’utilisation pédagogiques
  • Un ouvrage pour l’enseignement au collège, lycée général, technologique et professionnel

2. Images et mises en scène des colonisés dans l’iconographie du Palais de la Porte Dorée, 16 p., Porte Dorée/musée national de d’histoire de l’immigration [brochure]

3. Notables des colonies. Une élite de circonstance en Tunisie et au Maroc de la fin du XIXe siècle à 1939, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2009, 367 p

 

Comptes rendus de l’ouvrage 

L’objet de cette étude se situe au croisement de l’histoire politique, institutionnelle, sociale et culturelle. Il s’agit dans un premier temps d’identifier ceux qui exercèrent pouvoir et influence auprès de l’administration française dans le cadre des protectorats d’Afrique du Nord depuis le dernier quart du XIXe siècle jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

Cette cartographie du pouvoir se double d’une enquête prosopographique : contours sociologique et anthropologique de la notion de « notable » en situation coloniale, exploration des liens qui les reliaient à la métropole, mise en évidence des principaux traits culturels de ce groupe.

Un des enjeux de notre recherche fut donc de nous interroger sur la figure du notable français en contexte colonial. Comment le définir ? Comment le caractériser ? Utilisant les apports de la sociologie (Max Weber), de l’anthropologie (Georges Balandier) et de l’historiographie tant maghrébine (Jacques Berque) que métropolitaine (Maurice Agulhon), nous avons mobilisé cette figure pour étudier les rapports de pouvoir qui se nouèrent, de la fin du XIXe siècle à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, entre une communauté expatriée et une administration d’importation à l’intérieur d’un espace touché par l’expansion coloniale. Il s’agit, par ailleurs, au travers d’une approche juridique et institutionnelle, de poser la question de la notion de représentation dans le cadre spécifique de l’empire colonial français.

Dans ce contexte, le notable colonial apparaît comme une création à la fois juridique et sociale de l’administration, qui cherche ainsi à s’appuyer sur une nébuleuse d’individus (négociants, entrepreneurs, grands propriétaires…) dans le but de les impliquer dans diverses formes de cogestion (économique, sociale, municipale…).

 

Actes de colloques, ouvrages collectifs

4. Pierre Mendès France et le Maroc : un « homme encerclé » ? », in Fréderic Turpin et Jacques Frémeaux (dir.), Pierre Mendès France et les outre-mers, Paris, Les Indes Savantes, 2012, p. 49-57. (Https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00960883)

5. « La ferme au toit de tuiles. Jacques Berque, la colonisation et ses signes », in D. Avon et A. Messaoudi (dir.), De L’Atlas à l’Orient musulman. Contributions en hommage à Daniel Rivet, Paris, Karthala, 2011, p. 227-237 (Https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00960884)

Jacques Berque fut l’un des premiers à voir dans le processus colonial la conjonction de forces politiques, sociales, économiques et culturelles. En particulier, il fut sensible à la portée symbolique d’actes, de gestes, de mots, bref de signes dont l’apparition et la répétition traduisaient l’émergence même de la situation coloniale. Cette étude historiographique et épistémologique retrace le parcours intellectuel de J.Berque en même temps qu’elle tente d’éclairer les conditions d’une approche sous l’angle de l’histoire sociale et culturelle des Européens en situation coloniale.

6. (En collaboration avec C. Giudice), « Tunis dans l’entre-deux-guerres : un archipel de sociabilités européennes en milieu colonial », in Laurent Fourchard, Odile Goerg et Muriel Gomez-Perez (dir.), Les Lieux de la sociabilité urbaine en Afrique, Paris, L’Harmattan, 2009, p. 151-169.

Cette communication, co-écrite avec C. Giudice, souhaite montrer quels furent les usages des espaces publics (rues, terrasses de cafés, théâtre, salle de réunion ou de spectacles…) de la partie européenne de la ville de Tunis.  Ces usages, souvent conflictuels, étaient multiples. Ils traduisaient à la fois les tensions existantes entre les deux principales communautés européennes de Tunis (Français et Italiens) mais aussi les hiérarchies internes à la société coloniale.

7. « Dissensions coloniales : fonctions politiques et sociales de l’École coloniale d’agriculture de Tunis dans l’entre-deux-guerres », in Éric Gobe (dir.), L’Ingénieur moderne au Maghreb (XIXe-XXe s.), IRMC/ Maisonneuve et Larose, 2004, p. 159-171.

Cet article s’appuie sur la découverte d’un moment tension au sein de la société coloniale française en Tunisie : la contestation de l’existence de l’Ecole coloniale d’Agriculture de Tunis (ECAT) par des membres français du Grand Conseil de Tunisie en 1924.

Ce conflit, qui éclate au moment de la victoire métropolitaine du cartel des gauches, est révélateur des clivages propres au microcosme des notables français de Tunisie.  D’un côté, les grands agrariens du protectorat, s’appuyant sur la puissante chambre française d’agriculture de Tunis et sur un réseau d’associations locales de colons, utilisent l’ECAT afin de former une élite agronomique, fer de lance d’une colonisation fondée sur l’innovation technologique. De l’autre, des élus du troisième collège, excédés de l’influence des landlords coloniaux, thuriféraires d’une colonisation de peuplement, tentent de briser cette influence en se lançant à l’assaut de l’ECAT, considérée, à tort ou à raison, comme le symbole de l’oligarchie rurale coloniale.

 

Articles dans revues à comité de lecture :

8. « Du local au colonial : les notables municipaux français au Maroc (1912-1939) », Outre-mers. Revue d’histoire, 1er semestre 2011, n° 370-371, p. 111-123

 

Articles dans revues sans comité de lecture :

9. « La bourgeoisie coloniale existe-t-elle ? », Bulletin des Amis de Montagnac, n° 79, mai 2010, p. 30-37

 

Communications:

10. « La question des élites européennes en situation coloniale », journée d’étude sur les sociétés coloniales XIXe-XXe s., Université de Toulouse–Jean Jaurès (novembre 2013).

11. « Des Lyonnais en Tunisie : portrait d'un groupe entre puissance économique et influence politique », Séminaire master 1 et 2, Université Lyon II/ LAHRA UMR 5190, mars 2012.

12. « Notables en situation coloniale : Les Languedociens en Tunisie et au Maroc XIXe-XXe siècle », Société d’histoire moderne et contemporaine de Nîmes et du Gard, novembre 2010.

13. « Réseaux familiaux et influence à Sousse à l’époque du protectorat français », Journée d’étude La famille dans les colonies européennes XVIe-XXe siècle coordonnée par F.-X.Ruggiu et V. Gourdon, université Paris IV, décembre 2009.

14. « Cosmopolitisme et circulation en Méditerranée : l’exemple Alexandrie », séminaire master 1 et 2, Université Toulouse-Jean Jaurès, 2009

15. « Le régionalisme est-il un article d’exportation ? Identité et culture régionales en contexte colonial », Journées d’étude « Petites patries », « Plus grande France », « Nation » Une construction dialectique de l’État impérial ? (France XIXe-XXe siècles), Université de Toulouse–Jean Jaurès/ Centre Roland Mousnier (Paris IV), Toulouse, 20-21 mai 2008.

16.  « Approche de la société coloniale : les membres français des commissions municipales marocaines de 1912 à 1939 », Colloque Les Français d’Outre-mer. Parcours croisés, destins partagés, Université Paris IV, 7-8 novembre 2007, Paris.

17. « L’historiographie coloniale : généalogie d’une histoire en mouvement », Colloque Enseigner le fait colonial, DAFPI/ Rectorat de Montpellier, mars 2005.

18. « Enseigner le fait colonial : l’exemple du Maghreb », Colloque Enseigner le fait colonial, DAFPI/ Rectorat de Montpellier, mars 2005.

 

 

Dernière mise à jour : 08/07/2024