Soutenance de thèse

Le Vendredi, 12. septembre 2025 -
14:00 - 19:00
Salle St Charles 2 Caryatides

Mme Lisa MARCHAND

Soutiendra vendredi 12 septembre 2025 à 14 h

Salle Caryatides à l’Université de Montpellier Paul-Valéry, Site Saint-Charles 2

une thèse de DOCTORAT

Discipline : Archéologie spécialité Préhistoire, Protohistoire Paléoenvironnement Méditerranée-Afrique

Titre de la thèse : L’architecture de l’âge du Bronze final au premier âge du Fer en Italie méridionale. Formes et techniques, fonctions et contextes historico-culturels

Composition du jury :

  • Mme Maria Carme BELARTE FRANCO, Professeure, Institut catalan d'archéologie classique (Espagne)
  • M. Mario DENTI, Professeur, Université Rennes 2, codirecteur de thèse
  • M. Éric GAILLEDRAT, Directeur de recherche CNRS, Université de Montpellier Paul-Valéry, directeur de thèse
  • M. Pierre PÉFAU, Chargé de recherche, CNRS
  • M. Tommaso QUIRINO, Archéologue, Ministère de la culture, expert
  • Mme Réjane ROURE, Professeure, Université de Montpellier Paul-Valéry
  • Mme Federica SACCHETTI, Ingénieure de recherche habilitée, Ministère de la culture
  • M. Jean-Christophe SOURISSEAU, Professeur, Aix-Marseille Université

Résumé de la thèse :

Cette thèse de doctorat porte sur l’architecture d’Italie méridionale (Campanie, Calabre, Basilicate et Pouilles) entre la fin de l’âge du Bronze et le premier âge du Fer. Il s’agit d’une période clé dans l’histoire de ces régions, au cours de laquelle, entre les XIIe et VIIe s. av. J.-C., la présence grecque s’intensifie et d’importants changements techniques et morphologiques se manifestent dans l’architecture des communautés indigènes.
La littérature scientifique a longtemps réduit ces transformations au passage de l’usage de fragiles cabanes de bois à celui de solides maisons en pierre et en brique. Cette vision dichotomique et fondamentalement évolutionniste doit être nuancée, comme cela a été fait pour la Gaule méridionale depuis des décennies. La variabilité des matériaux en usage et des techniques observée dès le XIIe s. av. J.-C. et jusqu’au début de la « colonisation » dans le sud de l’Italie nous invite à dépasser tout discours expliquant les changements architecturaux uniquement à travers le prisme d’un apport grec. Grâce à une étude approfondie des aspects techniques, morphologiques et fonctionnels de la documentation archéologique, cette enquête aborde l’architecture en tant que levier de lecture privilégié de la dimension sociale et politique qui caractérise les communautés indigènes d’Italie méridionale, notamment au moment de leur rencontre avec le monde grec.
La base documentaire de cette étude est constituée d’un examen approfondi de la littérature scientifique relative à des sites d’une importance majeure du territoire sud-italien tels que Torre di Satriano, l’Amastuola et Francavilla Marittima, ainsi que de comparaisons typologiques et fonctionnelles à l’échelle méditerranéenne. Cette recherche est en outre enrichie d’une analyse spécifique et approfondie de la documentation archéologique du site de l’Incoronata (Basilicate), qui constitue aujourd’hui un dossier incontournable tant pour l’étude de l’architecture de l’âge du Fer que pour la compréhension des phénomènes de contact dans le cadre de la Méditerranée proto-archaïque.

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This doctoral thesis focuses on the architecture of Southern Italy (Campania, Calabria, Basilicata, and Apulia) from the end of the Bronze Age through the Early Iron Age. From the 12th to 7th centuries BCE, the Greek presence became increasingly prominent in Southern Italy and significant changes occurred in the architecture of indigenous Italic communities. The scientific literature on this subject has for a long time reduced these transformations to a narrative that presents them as a simple progression from the use of temporary wooden structures to more solid stone and brick constructions.
This dichotomous and inherently evolutionist model warrants a more nuanced reevaluation, as has been done in recent years for Southern Gaul. The variability of materials used and observed construction techniques from the 12th century BCE until the beginning of the "colonisation" of Southern Italy invites us to move away from discursive narratives that paint architectural change as the sole product of Greek cultural contribution.
Moving beyond such a narrative, through investigation of the technical, morphological and functional aspects of architecture, this study highlights the way in which architecture is an essential tool for understanding the social and political dimensions that characterise Iron Age communities in Southern Italy.
The documentary basis of this study consists of a literature review related to architecture found at sites of major importance in the Southern Italian Iron Age, such as Torre di Satriano, Amastuola, and Francavilla Marittima, as well as typological and functional comparisons with related material from across the broader Mediterranean. This research is enriched by the case study of the archaeological remains discovered at the site of Incoronata (Basilicata), which today constitutes an essential component of our new understanding of Iron Age architecture and these phenomena of cultural contact in the proto-Archaic Mediterranean world.

Dernière mise à jour : 18/07/2025