Soutenance de thèse

Le Jeudi, 4. mars 2021 -
14:00 - 19:00
Salle des Colloques 2 à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 - Site Saint-Charles -

Madame Caroline SÉNÉCHAL

Soutiendra jeudi 4 mars 2021 à 14 h

Salle des Colloques 2, Site Saint-Charles 1

une thèse de DOCTORAT

Discipline : Ethnologie

Titre de la thèse : La qualité vitivinicole en Languedoc. Étude anthropologique de la consommation, des pratiques professionnelles et des représentations du terroir

Composition du jury :

  • M. Alain BABADZAN, Professeur émérite, Université Paul-Valéry Montpellier 3, directeur de thèse
  • Mme Chantal CRENN, Professeure, Université Paul-Valéry Montpellier 3
  • Mme Yuna CHIFFOLEAU, Directrice de recherche, INRAE Montpellier
  • M. Gilles LAFERTE, Directeur de recherche, INRAE Dijon
  • M. Boris PETRIC, Directeur de recherche, CNRS Paris
  • Mme Geneviève TEIL, Chargée de recherche, INRAE Paris-Saclay

Résumé de la thèse

L’objectif de cette thèse est de contribuer à la compréhension de la reconversion récente du vignoble languedocien vers la production de vins de qualité en tant qu’évolution majeure intervenant après un siècle de crises. Ainsi, la recherche de qualité des vins s’est non seulement imposée du point de vue de la recherche agronomique et œnologique, mais la question de la définition de l’excellence vitivinicole a également été amplement traitée par les sciences sociales. C’est notamment un objet d’étude important pour l’ethnologie. À partir d’une approche par la socio-anthropologie des arts et de la culture, d’une enquête intensive au contact direct des acteurs de la filière viticole languedocienne et des consommateurs, ainsi que d’une formation préalable dans le domaine de la vitiviniculture, ce travail de recherche vise à comprendre les visions du monde et les usages qui animent les pratiques de consommation du vin aujourd’hui, les itinéraires professionnels auxquels les producteurs, les prescripteurs et les intermédiaires du marché vinicole ont recours pour valoriser les crus, mais aussi les rapports symboliques et affectifs qu’ils entretiennent avec la nature, le terroir, la vigne et le vin. L’étude s’intéresse également à l’organisation des sociabilités professionnelles et les ressources dont disposent les acteurs, de manière à éclairer les stratégies de positionnement des produits sur le marché, au regard de l’évolution contemporaine des goûts. Ainsi l’analyse questionne les formes contemporaines de l’authenticité, permettant d’éclairer ce que l’on entend par « qualité des vins » aujourd’hui, de saisir la manière dont celle-ci est culturellement produite, en prenant appui sur quatre cas d’étude (territoires héraultais et audois des appellations « Terrasses du Larzac », « Minervois », « Corbières » et « Fitou ») ayant des antériorités et des spécificités différentes, donnant lieu à des cheminements divergents vers la notoriété et à des inégalités de reconnaissance – certaines zones de production étant davantage renommées que les autres –. L’approche par le « champ » (Bourdieu, 1984) et par la sociologie du travail artistique (Menger, 2009) permet de mettre en lumière que les usages et représentations contemporains du vin – tant dans la consommation que dans les parcours professionnels – sont structurés de la même manière que les logiques artistiques, en particulier celles caractérisant le paradigme esthétique de l’art contemporain (Heinich, 2014).

Dernière mise à jour : 24/02/2021